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Plus de Lumière
Oscar Wilde a-t-il écrit le Roi en Jaune ? (9)

L’impression que laisse Wilde, le réparateur de réputation s'entend, est qu’il aurait pu jouer Le Roi en Jaune, et qu’il pourrait même en être l’auteur, trempant sa plume dans les noirceurs de Carcosa. Il borde Hastur de lacs, Dehme et le Lac de Hali, des lacs à l’échelle stellaire, Aldébaran et les Hyades, insinuant un sens géographique, astrologique, au mot qu’emploiera plus tard Derleth pour nommer l’innomable. L’un n’infirme pas l’autre, nombreuses sont les constellations à porter les noms des Dieux. Le dieu biercien du berger Haïta devient noirceur stellaire dans la continuité que propose Chambers au Mythe naissant de Carcosa.

Camilla et Cassilda, duo royal, ouvre le bal de la famille Impériale, Uoth, Thale, Naotalba et le Spectre de la Vérité, Aldones qu’on peut supposer être ce Dernier Roi dont traitent les notes et les manuscrits de Wilde.
Et des guenilles, celles du Roi en Jaune, souvenir d’un règne révolu, et menace d’un retour d’où l’on ne revient pourtant pas, tel Ulysse. Yhtill caché à jamais.


Le « Roi en Jaune » de James Blish

Ce sont ces maigres éléments d’une véritable intrigue en deux actes que James Blish aura le courage d’extrapoler plus tard dans sa nouvelle Plus de lumière (1). On y voit un amateur éclairé de Lovecraft avoir accès au manuscrit que possédait Tonton Théoblad du Roi en Jaune. La pièce est majoritairement reconstituée – à l’exception de la toute fin. Naotalba devient le prêtre Noatalba (sic), Dehme devient le Lac qui borde Alar, la cité jumelle et rivale d’Hastur sur les bords du Lac de Hali, Carcosa est un reflet fantôme de leurs destinées, quand tout aura sombré. Car c’est une guerre perpétuelle que se livrent les deux cités, un conflit éternel et fatal qui les a figées dans un affligeant dépeuplement. L’arrivée d’un étranger, que l’on croit masqué, inspire à la famille royale la venue du dernier Roi d’Hastur, le Roi en Jaune, porteur du Signe Jaune et à cela reconnaissable. Sur les conseils peu assurés du prêtre Noatalba ( not alba ? (2) ), un bal masqué est organisé pour accueillir officiellement l’étranger. Tous portent le Masque Blême. Mais lorsque l’étranger révèle qu’il n’a pas de masque, il écarte ses guenilles et laisse voir le Signe Jaune, prouvant par là qu’il est le dernier Roi, le Spectre de la Vérité. Il contraint alors tous ses sujets à porter éternellement le Masque Blême (« Pas sur nous, Ô Roi ! » déplacé ici à la fin du second acte.)

(1) Plus de lumière, par James Blish (1970), in Le Cycle d’Hastur, Collection Nocturnes - éditions Oriflam.

(2) Not alba = non blanc en anglais et latin. Blish propose un éclairage particulier qui justifie sa reconstitution, par l’invention d’une note de Chambers à la liste des personnages : « Tous les personnages sont de race noire. » Mais il n’est peut-être pas nécessaire d’aller jusque là pour interpréter ce que pourrait être le Masque Blême. Qu’il soit symbole de mort, de réification et de désindividualisation, suffit.



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