Le Gardien des Arcanes peut avoir des problèmes pour justement utiliser ces volumes au cours du jeu; en effet, par qui ont-ils été écrits ? D'où viennent-ils ? De quoi parlent-ils ? Quels sortilèges contiennent-ils ? Autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre dans cet article, pour la joie des petits et des grands (Anciens !)
A tout seigneur tout honneur, nous commencerons par le redouté Necronomicon.
Al Azif
Traduit sous le nom de Necronomicon. Manuscrit écrit par Abdul Al-Azred vers 730 ap JC.
Historique
Abdul Al-Azred, que l'on surnomme souvent l'arabe dément, vécut au Yémen au huitième siècle de notre ère. Poète, lettré et philosophe, il fit de nombreux voyages et séjourna dans le désert pendant un temps. C'est là qu'il découvrit Irem, la légendaire cité des Piliers et qu'il eut la vision d'une autre réalité. Il consigna ces hallucinations "prophétiques" dans un gros volume, le fameux Al-Azif. Il mourut en 738 d'une façon horrible et mystérieuse.
Le livre commença à circuler parmi les philosophes de l'époque et fut notamment traduit en grec en 950 par Théodorus Philétas. C'est à cette époque que l'original fut perdu et la version latine d'Olaus Wormius réalisée en 1228 fut uniquement basée sur l'ouvrage grec. C'est cette dernière version qui fut la première à être imprimée et diffusée dans toute l'Europe malgré l'interdiction des Prélats de l'Eglise.
Le docteur John Dee, célèbre aventurier élizabéthain, en fit une traduction fragmentaire en anglais. C'est aujourd'hui la version la plus répandue.
Sujet
Le Al-Azif connaît à travers les âges un grand intérêt car il donne une vision nouvelle de l'univers pris dans son intégrité. Al Azred évoque là toutes les déités, races et créatures du mythe assortis d'une réflexion philosophique sur l'ensemble et de quelques formules magiques permettant la perception de cette réalité. Le Al-Azif est devenu l'ouvrage de référence par excellence. L'arabe dément nous livre une description de notre monde tel qu'il est réellement, et l'on comprend que la lecture de son oeuvre puisse effrayer l'occultiste le plus expérimenté.
Sorts contenus
- Al-Azif: appeler Azathoth; appeler Yog-Sothoth; contacter Nyarlathotep; terrible malédiction d'Azathoth; contacter Cthulhu.
- Necronomicon (version grecque et latine): idem
- Necronomicon (version anglaise): idem sauf appeler Azathoth.
Où le trouver
L'édition originale arabe a été perdue à l'époque de Wormius mais certains avancent qu'il en aurait existé une copie secrète, aujourd'hui malheureusement disparue dans l'incendie de San Francisco.
On peut par contre trouver des fragments du texte latin au British Museum, à la Bibliothèque Nationale, à Harvard et à la Miskatonic University.
On parle aussi de copies que posséderaient des particuliers, mais ce ne sont que des rumeurs.
Aspect
L'édition arabe originale se présentait comme un gros
volume d'un millier de pages écrites à la main sur un parchemin en arabe classique, avec de rares croquis et calculs mathématiques sous couverture de cuir vierge. Il est probable qu'à l'origine les feuillets de parchemins étaient contenus dans des rouleaux et qu'ils ont été reliés par la suite.
Les versions imprimées comptent environ 800 pages et sont de format plus réduit. Aucune mention n'est faite sur la couverture.
Le culte des goules
Livre imprimé, écrit par le comte d'Erlette en 1699.
Historique
Le comte d'Erlette est né en 1660 à Rennes, en Bretagne. Noble peu fortuné, il passa toute sa vie à essayer de percer les secrets des Arcanes. Il s'intéressa à l'alchimie, la sorcellerie, l'étude des simples.
C'est vers 1685 qu'il commença ses travaux sur le grand mystère: la mort... Il eut l'occasion de consulter de nombreux ouvrages de Nécromancie et rencontra des hommes qui détenaient l'ancien savoir. Il voyagea aussi en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Roumanie, en Italie et dans plusieurs autres pays d'Europe dont la Grèce. Certains prétendent qu'il aurait rencontré à Londres le docteur Dee et que grâce à lui il aurait pu consulter le Nécronomicon dont l'influence n'est cependant pas visible dans son oeuvre.
C'est en 1698 qu'il acheva "Le culte des Goules", résumé et conclusion de ses recherches. Il disparut sans laisser de traces du manoir délabré de ses ancêtres en 1702. Nul ne sait ce qu'il lui advint. Un de ses rares amis, Jean de Vannes put retrouver le manuscrit et le fit imprimer en petite quantité. Le livre fut ensuite plus ou moins répandu parmi les nobles et bien que la révolution en ait détruit un très grand nombre, des exemplaires circulent encore aujourd'hui.
Sujet du livre
"Le Culte des Goules" est une étude sur les pratiques funéraires et les croyances s'y rapportant en Europe. Bien sûr les goules y sont largement abordées et parallèlement à des études sur des légendes arabes et balkaniques, on trouve d'étranges textes sur les "habitants des cimetières" et des formules d'invocation. Certains ont fait le rapprochement entre le Culte des Goules et les Fragments de G'harme et il est vrai qu'ils ont de nombreux points communs.
Sorts contenus
- Appeler une goule
- Signe des Anciens
Où le trouver
Il existe un exemplaire original à la Bibliothèque Nationale et des fragments ou des traductions incomplètes à la Miskatonic University et à la bibliothèque du Vatican.
Aspect
Le livre se présente sous forme d'un in-folio de 350 pages imprimé sur du mauvais papier dans un français ampoulé et verbeux. Le titre complet de l'ouvrage est: "Le Culte des Goules et autres pratiques funéraires et l'adoration rendue aux morts et aux spectres dans la chrétienté et les pays d'orient".
De Vermis Mysteriis
(Les mystères du ver). Livre imprimé écrit par Ludwig Prinn en 1420.
Historique
Ludwig Prinn est un personnage étrange; passionné d'occultisme, mage, alchimiste et nécromancien, il passa sa jeunesse à voyager et séjourna plusieurs années en Syrie. C'est là, selon lui, qu'il apprit les rites de la magie orientale et invoqua Djinns et Efrits. C'est là aussi probablement qu'il put lire la version originale du Al-Azif. Il revint ensuite en Belgique et resta plusieurs années dans l'arrière pays bruxellois où, avec une cour de fidèles, il se livra à des expériences étranges et de bien sombres adorations. Finalement il fut pris par l'Inquisition soumis à la question et condamné au bûcher. C'est en prison qu'il rédigea hâtivement le De Vermis, léguant son savoir à ses fidèles.
Un an après son exécution, le livre fut imprimé à Cologne et circula rapidement car de nombreux lettrés allemands s'intéressaient à la doctrine qu'il véhiculait. Il se transmit ainsi d'initiés en initiés, jusqu'à aujourd'hui.
Sujet
Ce volume traite essentiellement des créatures et peuples étranges qui parcourent le monde. Il y est fait allusion aux Byakhee, aux Vampires Stellaires, aux Maigres Bêtes de la Nuit, aux Goules et aux Dholes. Plusieurs fois Prinn évoque à mots couverts le Monde du Rêve. Dans sa forme le livre ressemble beaucoup à un manuel de sorcellerie décrivant toutes les opérations nécessaires pour l'invocation des "esprits".
Sorts contenus
- Appeler un Byakhee
- Contrôler un Byakhee
- Appeler un Vampire Stellaire.
Où le trouver
Il reste encore de nombreux exemplaires de ce grimoire notamment à l'institut Schweiben à Berlin, à l'université de Yale, à Harvard et à la Bibliothèque Nationale. La Miskatonic University possèderait un exemplaire annoté par un disciple de Prinn et quelques feuillets de la main de celui-ci.
Aspect
De Vermis Mysteriis se présente comme un grand livre noir aux plats de fer portant un titre gravé à la main. Il comprend un peu plus de 200 pages écrites dans un latin archaïque truffé de références mystérieuses et de mots arabes ou grecs. Il n'y a ni illustrations ni croquis.
Unausprechlichen Kulten
Traduit sur le nom de Cultes Innommables. Livre imprimé écrit par Karl Von Juntz en 1839.
Historique
Von Juntz naquit en 1795 et mourut de façon bien étrange en 1840. Voyageur infatigable, il parcourut le monde à la recherche des secrets interdits. Il fit partie de nombreuses sociétés secrètes et eut l'occasion de lire des ouvrages impies tel le De Vermis Mysteriis. Le Kulten est la somme de tout ce qu'il a pu apprendre et la connaissance qu'il en a retirée. Au moment de sa mort il travaillait sur un autre livre plus achevé, plus abouti où s'exprimait sa volonté de synthèse. Il voulait donner une image véritable et complète de l'Univers tel qu'il le comprenait. Malheureusement il fut retrouvé déchiqueté dans une pièce fermée de l'intérieur et le manuscrit, suite du Kulten, en lambeaux. Alexis Ladean, son ami le plus fidèle parvint à reconstituer le livre mais sitôt ce travail achevé il brûla les fragments et se trancha la gorge. Le Kulten, lui, fut repris et imprimé pour la première fois à Hanovre en 1841.
Aussitôt saisis par l'église, quelques exemplaires parvinrent cependant en Angleterre où le Kulten eut droit à 2 rééditions. Notablement expurgé il fut traduit et parut chez Bradwell en 1845 à Londres, puis la Golden Goblin Press en sortit une version raccourcie en 1909 à New-York. C'est cette dernière version qui est aujourd'hui la plus facile à se procurer.
Sujet
Von Juntz s'est attaché à exposer et décrire tous les cultes étranges et primitifs qui ont survécu au moins jusqu'au XIXe siècle. Bien sûr il a abordé le mythe des Grands Anciens et de leurs mignons, et plus particulièrement le culte rendu à la divinité fertilisatrice (Shub-Niggurath) et à l'homme noir, protecteur des sorcières (Nyarlathotep). Von Juntz y décrit notamment, avec une vérité difficilement supportable, les rites de tel ou tel village isolé des Balkans ou de ceux qui hantent les anciennes catacombes de Rome et prient des divinités étranges: Cybèle, Mythra, Mormo la Lune aux Mille Visages. Le Kulten est un livre abondamment documenté mais parfois trop théorique et assez obscur dans certains passages. On y trouve de nombreux dessins de lieux étranges, mégalithes et cavernes mystérieuses.
Sorts contenus
- Edition originale: Contacter Nyarlathotep; Contacter Shub-Niggurath; Invoquer un sombre rejeton; Appeler Nyogtha.
- Edition Bradwell: idem sauf Appeler Nyogtha.
- Edition GGP: idem sauf Appeler Nyogtha et Contacter Shub-Niggurath.
Où le trouver
Le Kulten est disponible dans ses différentes versions à la Miskatonic University, au British Museum, à l'Institut Schweiben, à la Bibliothèque de New-York et à Oxford.
Aspect
L'édition allemande compte environ 500 pages grand format et est présentée sous une épaisse couverture en cuir munie de fermoirs métalliques. Les rééditions sont de format bible sous couverture rouge ou brune (pour l'édition GGP).
Liber Ivonis
Traduit sous le nom de Livre d'Eibon. Manuscrit anonyme du IIè siècle d'origine latine.
Historique
Les origines du Liber sont sombres et controversées; d'après certaines sources il aurait été écrit dans une langue primitive par un sorcier d'Hyperborée au commencement du temps. Quoi qu'il en soit, il y en eu de nombreuses traductions jusqu'au manuscrit grec qui est supposé avoir donné naissance au Liber dans sa version latine (source la plus lointaine à laquelle on puisse remonter). Cette dernière traduction est des plus rares et il est nettement plus aisé de se procurer le livre d'Ivon, version française
du XIIIè siècle réalisé par Gaspard du Nord, le moine hérétique.
Le Book of Eibon, apparu en Angleterre au XVè siècle est également plus courant.
Il n'existe à l'heure actuelle aucune édition imprimée. Il va sans dire que ces traductions successives, assorties d'une certaine censure, ont probablement fort dénaturé la version originale.
Sujet
Le Liber Ivonis traite essentiellement des races mystérieuses qui parcourent le monde avant que les humains n'émergent de la boue originelle. On y parle de la Grande Race de Yith, des Anciens et des Mi-Go mais aussi de la vie quotidienne et de la sorcellerie employée dans ces âges farouches et oubliés. Les différents traducteurs y ont souvent ajouté des commentaires, des compléments ou d'audacieuses extrapolations, ce qui en rend la lecture difficile. L'ouvrage ressemble plus en fait à une collation de notes qu'à un livre achevé. Une certaine confusion des noms (Gaspard utilise par exemple le terme de Larves ou de Lémures pour désigner les Goules) amène parfois le lecteur à s'embrouiller.
Sorts contenus
- Contacter les Fungis
- Contacter un Ancien
Où le trouver
On ne peut guère se procurer la version latine qu'à la Miskatonic University. La version française est disponible à la Bibliothèque Nationale et la version anglaise au British Museum et à Oxford.
Aspect
Le Liber Ivonis se présente comme un épais grimoire (visiblement relié et mis en forme au Moyen-Age) à l'épaisse couverture de cuir, aux fermoirs ternis, contenant 800 pages de mauvais parchemin manuscrites en onciales latines tardives. Les versions suivantes sont fort semblables mais écourtées.
Le texte de R'Lyeh
Manuscrit chinois sur rouleau écrit par Xiang Zhao en 140 av JC (?) sous la dynastie Han.
Historique
Le manuscrit étrange et fort ancien fut découvert en 1905 par un père missionnaire, Thomas Jenkins, féru d'archéologie, dans les fouilles de Lujiang en Chine. Il était écrit dans un chinois archaïque et contenu dans des tubes de bambou. Jugeant la découverte importante le père fît parvenir le texte au British Museum où le célèbre sinologue William Hubert Cork, professeur à l'Université d'Oxford, s'attela à sa traduction. Il put rapidement découvrir que le texte était l'oeuvre d'un érudit de la cour Han et qu'il rapportait les conversations qu'avait eu l'auteur avec un marin coréen du nom de Li avant que celui-ci ne soit exécuté pour pratiques "contre nature". Le professeur Cork avait quasiment achevé la traduction du manuscrit en 1908 quand un mystérieux incendie réduisit en cendres sa maison et ses notes et causant sa mort. Par chance le manuscrit survécut au sinistre et pu être restauré. Il est aujourd'hui à la Bibliothèque du British Museum sans que personne ne se soit intéressé depuis à son contenu. D'après certaines sources il en existerait des copies.
Sujet
Li était un marin émérite qui au cours d'une tempête fut égaré en plein pacifique. Il finit par s'échouer sur une île mystérieuse (Ponape ?), seul survivant de l'équipage. Il fut recueilli par des indigènes aimables mais "curieux" qui faisaient commerce avec d'étranges créatures venues de l'océan et avec lesquelles ils n'hésitaient pas à avoir des rapports sexuels. Ainsi, disaient-ils, ils vivraient immortels et pourraient descendre sous la mer pour adorer le Père Endormi. Li séjourna pendant trois ans sur l'île avant de s'enfuir à bord d'un radeau rudimentaire. Le manuscrit parle donc des moeurs de ces indigènes (ceux qui, des années plus tard, traiteront avec le capitaine Marsh d'Innsmouth) et des créatures des profondeurs "qui puent comme des charognes et ressemblent à des grenouilles". Il traite également de l'adoration qu'il porte à un Dieu nommé Xoul-Hou, le père Endormi, et que Zhao apparente à Ngao-Kouang, Roi-dragon de la Mer Orientale. Il est fait également allusion à des voyages jusqu'à une île émergée des eaux où les indigènes et les esprits (les Profonds) allaient porter des offrandes à leur Seigneur. Le manuscrit est court mais clair et précis.
Sorts contenus
- Contacter Cthulhu
- Contacter les Profonds
- Contacter une Larve Stellaire de Cthulhu
- Signe de Voor
Où le trouver
Uniquement au British Museum et avec une autorisation spéciale. Mais il existerait des copies secrètes, voire des traductions, en circulation.
Aspect
Le texte de R'Lyeh est soigneusement calligraphié sur dix huit rouleaux de soie mesurant chacun 86 cm X 12 cm et conservé dans des tubes de bambou. Le texte est relativement court et présenté de façon romancée. De toute évidence Zhao n'a pas voulu le présenter comme le récit d'une réalité mais comme une curiosité philosophique. Le titre a été donné par le professeur Cork.
Les révélations de Glaaki
Manuscrit anonyme traduit d'un texte inconnu.
Historique
"Les révélations de Glaaki" est probablement un des livres les plus maléfiques et les plus impies qui existent. Personne ne sait vraiment d'où il vient et par qui il a été écrit. On n'en connaît qu'une traduction anglaise hésitante et embrouillée que seuls quelques initiés peuvent consulter. Cette version semble assez ancienne et doit remonter au début du XIXè siècle. Elle n'est pas signée.
Sujet
Dans ce volume occulte l'auteur parle presque uniquement d'une terrible et sombre divinité: Y'Golonac. Créature d'une incommensurable malveillance, elle vit sous terre dans les ruines gigantesques d'une cité oubliée et ensevelie (Glaaki ?). A ce sujet certains occultistes avancent que les révélations sont une simple traduction des hiéroglyphes infâmes qui ornent les murs du temple où, derrière un gigantesque mur de briques rougeoyantes gît le terrifiant Y'Golonac.
Dans ces pages on apprend comment adorer et appeler Y'Golanac, et tous les secrets cachés sous terre. On y parle aussi du Monde des Rêves, des Dholes et des Goules fouisseuses.
Cependant, il convient de noter que pèse sur ce livre une terrible malédiction: ceux qui ont lu ne serait-ce qu'une de ces pages, peuvent être soumis à la malfaisante influence du Dieu. De leur vie ils n'oublieront un mot de ce qu'ils ont eu la malchance de parcourir du regard et à travers ces mots (car le mot est symbole, et le symbole est une porte) Y'Golomac pourra "entrer" en eux; il se repaîtra de leur âme et s'introduira dans leur corps vide pour l'animer et s'en servir comme d'un masque dans le monde des vivants.
Il y a dans ce volume de grands secrets mais tous ceux qui ont soif de connaissance s'exposent à un terrible danger.
Sorts contenus
- Contacter Y'Golonac
- Contacter une Goule
- Flétrissement
Où le trouver
Uniquement dans le cercle restreint des occultistes confirmés ou chez les adorateurs d'Y'Golonac, toujours sous forme de copies. Aucune bibliothèque n'en possède d'exemplaires.
Aspect
C'est généralement un grand cahier à couverture cartonnée comptant une centaine de pages finement manuscrites. Le texte est relativement clair et contient de nombreuses prières à la divinité.
Les manuscrits Pnakotiques
Manuscrit anonyme traduit d'un texte inconnu.
Historique
Comme pour les révélations on sait relativement peu de choses sur les manuscrits. Ils sont en tout cas fort anciens (certains disent préhistoriques) et ont été adaptés en anglais par un occultiste fervent, probablement au XVIIIè siècle au vu du style employé. Mais on a aussi dit que des traductions médiévales existent, ce qui tendrait à prouver que le livre est depuis longtemps une source de savoir reconnu parmi les initiés et qu'il a circulé de mains en mains au cours des siècles.
Rares sont ceux qui connaissent (ou croient connaître) la véritable origine des manuscrits: ils auraient été écrits par un homme mort depuis longtemps mais qui vécut comme tant d'autres dans une cité de la Grande Race de Yith. Mais là il ne se contenta pas de faire ce que lui demandaient ses ravisseurs; il profita des énormes possibilités de la bibliothèque des Yithiens et écrivit en cachette ce que l'on appelle aujourd'hui les Manuscrits Pnakotiques. Quand il eut achevé son travail il enterra le précieux livre en quelque lieu secret, espérant qu'il résisterait au passage du temps.
La cassette contenant le volume ne fut probablement retrouvée qu'au Moyen-Age et nul ne sait en quel endroit. Néanmoins, il fut lu et traduit, quelle qu'en ait été la langue d'origine, et ceux qui cherchaient à percer les secrets de la connaissance le copièrent et le répandirent. Ces copies ne semblent pas avoir survécu jusqu'ici et le texte que les initiés peuvent consulter aujourd'hui, ouvrage du XVIIIè siècle, est obscur et incomplet. Aucune version imprimée ne semble exister.
Sujet
Sous une forme ampoulée, évasive et assez hermétique, il est fait allusion à la terre telle qu'elle était il y a des millions d'années. On y parle surtout de la Grande Race de Yith, de sa philosophie, des "échanges de corps, des guerres qu'elle livra aux terribles Polypes. On y décrit les cités cyclopéennes, la technologie extra-terrestre et l'étonnante connaissance du temps qui était celle des Yithians. On évoque également les Entités Etrangères qui sillonnent l'espace et que d'étranges peuples vénèrent et servent, mais sans jamais trop approfondir. Le texte est plutôt difficile à lire car c'est une collation d'extraits d'autres livres pour le moins ésotériques. Cependant, il offre une vision de l'univers des plus troublantes.
Sorts contenus
- Contacter un Polype Volant
- Création de Portail
Où le trouver
Chez les initiés du Culte ou dans des cercles d'occultisme
très fermés. Bien sûr, aucune bibliothèque ne peut se vanter d'en détenir un exemplaire.
Aspect
On trouve généralement les manuscrits sous forme de cahiers usés et défraîchis reliés ensemble par de la toile. L'écriture est peu lisible et par endroit quasi-effacée. De nombreuses annotations y ont été apportées dans la marge par différents lecteurs.
Nous avons ici traité les volumes les plus importants dans le détail, vous en trouverez ci-après quelques autres décrits de façon plus succinte.
Cthaat Aquadingen
Manuscrit anonyme non daté.
- Sujet: les peuples étranges et les cultes rendus aux dieux infâmes Hastur et Yib-Tstll.
- Sorts: Appeler Hastur; Appeler Yib-Tstll; Signe de Voor.
Le Rameau d'Or
Livre imprimé écrit par James Georges Frazer, 1930.
- Sujet: curiosités ethnologiques dans le monde entier.
- Sorts: Signe de Voor.
Le culte des Sorcières en Europe Occidentale
Livre imprimé en 1880.
- Sujet: les pratiques de sorcellerie au Moyen-Age.
- Sorts: Contacter Nyarlathotep.
Livre de Dzyan
Livre imprimé écrit par Mme Blavatsky au début du XXè siècle.
- Sujet: doctrine ésotérique sur l'univers et son ordonnance.
- Sorts: Contacter Nodens.
Les Tessons d'Eltdown
Manuscrit anonyme traduit d'un texte inconnu au XIXè siècle.
- Sujet: le Culte du Feu.
- Sorts: Appeler Cthuga; Appeler Vampire de Feu.
Les Fragments de Celaeno
Manuscrit anonyme traduit d'un texte inconnu.
- Sujet: les créatures qui hantent le Vide et qui y voyagent.
- Sorts: Concocter Breuvage de l'Espace: Appeler Byakhee.
Le Manuscrit du Sussex
Manuscrit anonyme traduit en anglais par le professeur North.
- Sujet: les pratiques rituelles des peuples primitifs d'Angleterre.
- Sorts: Appeler Shub-Niggurath; Invoquer Sombre Rejeton.
Les Ecrits de Ponape
Manuscrit anonyme traduit en anglais par Mr Ottavio.
- Sujet: le Mythe de Cthulhu dans le Pacifique Sud.
- Sorts: Contacter Cthulhu; Contacter les Profonds.
Les Tablettes de Zanthu
Manuscrit anonyme traduit d'un texte inconnu.
- Sujet: les créatures étranges qui peuplèrent notre monde.
- Sorts: Contacter un Ancien; Contacter un Habitant des Sables.
Les Sept Livres Cryptiques de Hsan
Manuscrit anonyme chinois du huitième siècle.
- Sujet: étude et rapport de la mythologie chinoise avec certaines croyances primitives du pays.
- Sorts: Appeler Ithaqua; Contacter les Fungi de Yuggoth; Flétrissement.
Magie Véritable
Manuscrit écrit par Théophilus Wenn au XIVè siècle.
- Sujet: l'invocation des "esprits supérieurs" et la nécromancie.
- Sorts: Création de Portail; Résurrection.
Les Monstres et leurs Semblables
Livre imprimé écrit par le Dr Jedediah Brown en 1889.
- Sujet: étude médicale et philosophique des cas de démence profonde et des pratiques de l'exorcisme sur des "possédés".
- Sorts: Invoquer un Vagabond Dimensionnel.
Les Fragments de G'Harne
Manuscrit anonyme traduit en anglais par Lord Wendi-Smith.
- Sujet: les pratiques étranges des tribus d'Afrique.
- Sorts: Invoquer un Serviteur des Dieux Extérieurs: Contrôler un Serviteur.
Cthulhu dans le Necronomicon
Livre imprimé écrit par le professeur Shrewsbury en 1920.
- Sujet: les allusions faites à Cthulhu dans le Necronomicon.
- Sort: Contacter Cthulhu.