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Arnie, un garçon mal dans sa peau, s'achète "Christine", une vieille voiture. Il lui consacre tout son temps. Son attitude se met à changer et il considère Christine comme une femme...



Après New york 1997 (1981) et The thing (1982), Carpenter est reconnu par les amateurs de fantastique comme un grand spécialiste du film d'action. Malheureusement, The thing n'est pas un succès public. On propose alors au réalisateur d'adapter un roman de Stephen King, ce qui était déjà assez à la mode à l'époque (Shining (1980) de Stanley Kubrick, Creepshow (1982) de George Romero...). Il renoue ainsi avec le film d'horreur de collège, genre qu'il avait déjà abordé avec Halloween (1978).
Dans Christine, on retrouve toutes les qualités de réalisation des meilleurs films de John Carpenter : rigueur, sens du rythme, élégance, sobriété et efficacité. Ainsi, les scènes d'action sont très réussies. Le film est parcouru d'images extraordinaires : Christine qui se répare elle même, Christine en flamme roulant dans la nuit... La musique écrite par Carpenter lui-même est, comme d'habitude, irréprochable. Christine est présentée comme une personne, s'exprimant à l'aide de chansons des années 1960 diffusée par son auto-radio, et faisant preuve de jalousie. Lorsque des voyous la cassent à coups de masse, on pense vraiment à un viol (le détail des excréments sur le tableau de bord souligne cette analogie). Le scénario présente habilement l'évolution d'Arnie. La voiture est pour l'adolescent un symbole d'individualisme, d'autonomie et d'épanouissement sexuel. Amoureux de sa voiture, il est d'ailleurs remarquablement interprété par Keith Gordon (Pulsions (1980) de Brian De Palma...).

Hélas, Christine dure clairement une demi-heure de trop. Après une exposition longue, mais assez réussie, le film se perd dans des scènes répétitives et bavardes. Les moments impressionnants se font beaucoup trop attendre et le l'intrigue tourne en rond. Finalement, le spectateur perd un peu patience. Heureusement, à la fin, le film se réveille avec d'impressionnantes séquences d'action.

Il est dommage que le scénario soit mal rythmé et trop plat, car Christine est remarquablement intelligent et bien réalisé. Même si on pouvait s'attendre à mieux de la part de John Carpenter, ce film reste assez intéressant.
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christine
■ nancy roy 29/04/2004
J'ai redecouvert ce film il n'y a pas longtemps et je peux dire que je l'aime beaucoup et je voudrais savoir comment est fait le trucage quand elle se reconstruit d'elle-même merci d'avance.
Ne jetons pas la pierre à Carpenter...
■ Fab 18/02/2004
... en effet, "Christine" est un film de commande dans lequel, il n'a qu'un contrôle limité. Et ça se sent : la réalisation est nickel, les effets spécaiux aussi (Christine se "reconstruisant"), mais par contre le scénario est très perfectible (notamment au niveau de la mentalité des personnages). Bref, ne blamons Carpenter qui essaie de bien se faire voir des grands studios afin de réaliser des projets plus ambitieux (ce qui est tout à fait légitime tant que le réalisateur ne se "vend" pas).

Notons également la bande son qui permet de revoir quelques classiques.

Ah, et oui juste pour l'anecdote : aucune Plymouth Fury produite n'a été rouge dans sa livrée d'origine (dommage, parce qu'elle est chouette dans cette couleur).
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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