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Le récit
C'était une petite porte, à peine haute d'un mètre vingt, avec de lourdes ferrures en argent, plus décoratives qu'efficaces. Sur le côté opposé aux gonds s'étageaient trois serrures ouvragées d'or, de bronze, et d'argent. A la gauche de chacune d'elles était portée une inscription différente, gravées en lettres cursives, que je vous lis ici : Kadath, Oukbar, Arkham.
Mon nom ne vous dira rien, aussi me désignerais-je comme le Narrateur. Car maintenant, qui me reconnaîtrait. Personne, je le pense. Jamais je n'aurais du continuer mes recherches ! Mais commençons par le commencement. J'étais alors un jeune étudiant en langues orientales, attiré par l'étude de la superstition arabe en particulier. Avec quelques amis de l'université de Boston, nous allions toutes les semaines voir le vieil Ephraïm Ben Geiser, possesseur d'une boutique de livres anciens. Le vieillard était tout bonnement extraordinaire, que soit le livre demandé, il nous le trouvait presque toujours en une quinzaine. Et parfois même, lorsqu'il ne pouvait pas se le procurer, il arrivait à m'en faire recopier des extraits par son propriétaire. Lorsqu'il mourut, je fus surpris d'être désigné avec deux autres étudiants comme légataires universels, ce qui n'incluait que le magasin et un minuscule pécule. Néanmoins la condition d'acceptation était de faire marcher la boutique pour une durée minimale de six mois. Je lus le seul qui accepta et l'on me donna les trois clés. Le médecin légiste me cacha la dépouille d'Ephraïm. Il me parla juste d'une épouvantable et soudaine maladie des os, au développement foudroyant et mortel.
La boutique ne contenait en fait, à ma grande surprise, que trés peu de livres. Et cette porte étonnante cachée dans le mur du fond, qui aurait dû donner sur la cour. Une cour qui n'avait pas trace d'ouverture. Je me renseignais sur les trois noms inscrits mais j'obtins peu, malgré des mois d'efforts.

Kadath : dans des magazines de fiction populacière, un écrivain du nom de Lovecraft parle de cette cité comme d'un paradis perdu.

Oukbar : dans une feuille littéraire à faible tirage, un jeune écrivain argentin, J.L. Borgès parle d'une cité mythique et légendaire.

Le bibliothécaire de Gihaïlbeth


Ce scénario doit plutôt être lu comme un complément à une aventure que vous jouerez. En lui-même il serait assez pauvre, mais vous pouvez très bien, en étoffant un peu le début et la fin, le transformez en une étrange quête au cœur de l'indicible. Il a été écrit dans la perspective de s'insérer dans une partie de l'Appel do Cthulhu, mais est finalement susceptible de s'adapter à toute aventure contenant une bibliothèque magique...
Arkham : seule référence sérieuse. Ville de Nouvelle Angleterre connue principalement pour son Université: la Miskatonic.
C'est alors que je décidais d'ouvrir la porte et de passer de l'autre côté. Maintenant, j'écris cette lettre qui est la dernière. Pas la peine de parler plus, on ne me croirait pas. Et j'ai encore quelques millions de livres à ranger.
Lettre retrouvée le 12 octobre 1920 dans la boutique de John Stevens, bibliothécaire en livres anciens. Le médecin légiste avoue ne pas connaître la maladie foudroyante qui a transformé en si peu de temps le corps de Stevens, le tuant par là même. On a aussi retrouvé trois clés sur le cadavre.

La bibliothèque
La porte donne sur trois sections différentes d'une bibliothèque en dehors de notre dimension, aux colossales proportions et à la géométrie non euclidienne. La section dans laquelle on pénètre, est liée à la dernière clé que l'on a fait tourner.
Dans chacune des salles de la bibliothèque sont empilés des milliers de livres et au centre se dresse une colonne de marbre vert ou rouge. Au-dessus de chacune des portes est inscrite une lettre de l'alphabet. Les joueurs ne le savent pas mais les pièces sont tirées au hasard. Il n'y a qu'un moyen de sortir, c'est de suivre les lettres qui forment le nom de la ville correspondant à la dernière clé tournée.
Quelle que soit la pièce où l'on se trouve, est inscrite une lettre qui permet de continuer le mot. La dernière lettre fait revenir dans la boutique. Le temps ne semble pas s'être écoulé depuis l'entrée dans la bibliothèque. La première fois que les investigateurs réaliseront qu'ils sont dans un autre univers, ils perdront 1d10 de santé mentale.
Voici la table à tirer pour chacune des pièces où l'on entre. Jetez un dé à 6 pour les pièces, tirez aussi la porte d'entrée au hasard. Placez les lettres sur les portes comme vous le voulez.

Puis jetez un dé à 20 faces pour les occupants :
1 -14 Rien.
15 Une Maigre Bête de la Nuit.
16 Un nain difforme (voir plus loin).
17 Un Bibliothécaire (voir plus loin).
18 - 20 Un nain et un Bibliothécaire.
Il y a une chance sur 10.000 de trouver un livre dans une langue humaine. Il y a alors une chance sur 100.000 que son sujet ne soit pas anodin.

Les Monstres
Contrairement à ce que l'on pourrait penser au vu de l'Illustration, le "monstre" que l'on appelle Bibliothécaire est l'être hybride mi-singe, mi-oiseau perché sur la colonne. Il vit plusieurs millions d'années et connaît une grande partie de la bibliothèque. Il utilise des nains comme aides, tous difformes. On peut arriver à le convaincre de commercer. Il échange un petit renseignement contre un point de Pouvoir. Si l'on veut consulter un livre, le prix est plus élevé. Le Bibliothécaire se perche sur l'épaule du quémandeur et le pique entre le cou et la clavicule. La victime se voit alors affligée d'une difformité aléatoire. Cela peut être le nanisme, un pied-bot, un dos bossu, etc. Il est impossible de sortir le livre, on peut juste le lire. Au dixième livre, la victime est condamnée à rester dans la bibliothèque et c'est le monstre qui envoie mourir dehors un vieux nain afin de tromper les mortels. Il n'est pas conseillé de tuer un Bibliothécaire car alors tous les livres de la section se recouvrent de vers qui rongent non seulement la matière végétale mais aussi tous les êtres vivants alentour...

Renseignements lus dam un vieux livre par Pierre Rosenthal.

Oeuvres de Nicollet
Aux Humanoïdes Associés
- Ténébreuses Affaires
- Le Diable (épuisé).
- Le Rejeton de l'Univers (avec Kelek, épuisé).
Aux éditions Néo:
- Couvertures de la collection Fantastique/Science-Fiction/Aventure
- Couvertures de la collection Harry Dickson (Nicollet photographié par lui-même).
- Illustrations d'un recueil de poèmes de Lovecraft : "Les Fungi de Yuggoth et autres poèmes fantastiques", traduits par François Truchaud Edition limitée de luxe.
Chez Lattès:
- Couvertures de l'ancienne collection Titre-SF.
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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