Quelle pourrait-être la définition d'une bonne adaptation d'une nouvelle de Lovecraft ? Peut-être un récit faisant frissonner le lecteur de la première à la dernière page, provoquant une montée de l'angoisse en mettant en scène des êtres venus d'un autre âge, le tout en maîtrisant l'art difficile de suggérer sans montrer, de décrire l'horreur sans la dévoiler ? Quid du premier tome des Mondes de Lovecraft ?
Première surprise, et de taille, l'époque à laquelle se déroulent les faits du Signe sans nom, l'une des cinq nouvelles que composent l'album. Une école américaine, de nos jours, théâtre d'un massacre perpétré par deux lycéens semblant devenus fous. Une vision moderne de l'œuvre originale ? Pourquoi pas. Néanmoins, l'histoire peine à décoller et surtout, sa fin laisse pour le moins perplexe. Il est temps d'aborder la deuxième, celle qui s'approche peut-être le plus de l'univers de l'un des maîtres de l'épouvante. Elle met en scène un homme sur une plate-forme pétrolière, rongé par la démence, pour avoir regardé ce qu'il n'aurait jamais dû voir. La troisième relate une séance de torture, et présente un homme qui semble doté de pouvoirs surnaturels. Sans grand intérêt. Tunguska a pour cadre la Sibérie au début du XXe siècle. Un groupe d'explorateurs y découvre un lieu étrange, habité il y a fort longtemps par des créatures abonimables. La dernière, enfin, a pour cadre une école américaine, de nos jours... et rassure le lecteur sur ses capacités de compréhension puisqu'elle apporte le complément idéal à la première nouvelle en donnant à l'ensemble un semblant de cohérence.
Concernant le dessin, quatre auteurs se sont partagés le travail avec des styles plutôt hétéroclites. Là encore, le graphisme de la deuxième histoire semble le plus approprié et donne au récit un côté éthéré, onirique, très en phase avec l'ambiance. Pour le reste, il faut beaucoup de volonté ou beaucoup d'imagination, voire les deux, pour s'imprégner des scenarii concoctés par Patrick Renault, tant le décalage est important entre l'effet annoncé par le titre de la couverture et le résultat.
Quelques jolies illustrations d'Olivier Peru viennent agrémenter un album plutôt décevant dans l'ensemble. A réserver à ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers de Lovecraft plus qu'aux inconditionnels qui risqueraient, en lisant Arcanes, de crier au sacrilège.
Première surprise, et de taille, l'époque à laquelle se déroulent les faits du Signe sans nom, l'une des cinq nouvelles que composent l'album. Une école américaine, de nos jours, théâtre d'un massacre perpétré par deux lycéens semblant devenus fous. Une vision moderne de l'œuvre originale ? Pourquoi pas. Néanmoins, l'histoire peine à décoller et surtout, sa fin laisse pour le moins perplexe. Il est temps d'aborder la deuxième, celle qui s'approche peut-être le plus de l'univers de l'un des maîtres de l'épouvante. Elle met en scène un homme sur une plate-forme pétrolière, rongé par la démence, pour avoir regardé ce qu'il n'aurait jamais dû voir. La troisième relate une séance de torture, et présente un homme qui semble doté de pouvoirs surnaturels. Sans grand intérêt. Tunguska a pour cadre la Sibérie au début du XXe siècle. Un groupe d'explorateurs y découvre un lieu étrange, habité il y a fort longtemps par des créatures abonimables. La dernière, enfin, a pour cadre une école américaine, de nos jours... et rassure le lecteur sur ses capacités de compréhension puisqu'elle apporte le complément idéal à la première nouvelle en donnant à l'ensemble un semblant de cohérence.
Concernant le dessin, quatre auteurs se sont partagés le travail avec des styles plutôt hétéroclites. Là encore, le graphisme de la deuxième histoire semble le plus approprié et donne au récit un côté éthéré, onirique, très en phase avec l'ambiance. Pour le reste, il faut beaucoup de volonté ou beaucoup d'imagination, voire les deux, pour s'imprégner des scenarii concoctés par Patrick Renault, tant le décalage est important entre l'effet annoncé par le titre de la couverture et le résultat.
Quelques jolies illustrations d'Olivier Peru viennent agrémenter un album plutôt décevant dans l'ensemble. A réserver à ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers de Lovecraft plus qu'aux inconditionnels qui risqueraient, en lisant Arcanes, de crier au sacrilège.