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Cet article présente des informations sur le droit d'auteur concernant l'œuvre de HPL. Elles peuvent s'avérer fausses et/ou parcellaires en fonction du moment où vous lirez ces lignes car les droits évoluent en fonction du temps. Soyez donc vigilants, nous ne sommes pas des juristes et ces explications sont à prendre comme des indications et non des vérités absolues.
Dernières mise à jour : mai 2008.



La propriété intellectuelle


Pour commencer, quelques rappels sur le droit d'auteur, ou plutôt le droit à la propriété intellectuelle. Celui-ci protège l'auteur d'une œuvre afin de lui garantir le droit d'exploitation de sa création. S'il le décide, il peut vendre ces droits à une société privée qui se chargera alors de l'exploitation.

Ce droit d'exploitation est limité dans le temps et dépend du pays d'origine de l'auteur. L'auteur conserve ses droit de son vivant. Mais l'œuvre ne tombe pas dans le domaine public à son décès : il s'ajoute une durée d'exploitation variable selon les pays (en général 70 ans comme aux U.S.), qui permet à la famille ou aux ayant-droits de continuer à exploiter l'œuvre pour leur bénéfice. Une fois cette durée expirée, s'il n'y a pas de renouvèlements des droits dont l'effet est de prolonger la durée légale, l'œuvre tombe dans le domaine public et n'importe qui peut alors l'exploiter. C'est le cas par exemple des écrits de Balzac : ses textes sont dans le domaine public et lorsque vous achetez un livre de cet auteur, c'est la société d'édition qui reçoit l'intégralité de l'argent. Mais toutes les sociétés d'édition ont le droit d'éditer du Balzac pour leur profit.

En ce qui concerne les œuvres littéraires, pour leur exportation vers d'autres pays elles sont le plus souvent traduites. La société étrangère paye à la société d'origine un droit d'exploitation et au droit de l'auteur s'ajoute celui du traducteur. C'est ce qui explique que certaines œuvres sont tombées dans le domaine public dans leur langue original, mais ce n'est pas le cas des traductions de ces œuvres.

Le droit sur l'œuvre de HPL


Le droit sur l'œuvre de HPL est aujourd'hui assez complexe à comprendre car nous sommes face à un ensemble d'écrits qui n'ont pas tous le même statut. Ceci est lié à la fois à la diversité dans l'édition originale de ces oeuvres et au jeu des différents délais expliqués précédemment.

L'oeuvre de HPL se compose de quatre types d'écrits :
- des écrits de jeunesse pour lesquels la publication a été réalisée dans des fanzines gratuits
- des écrits personnels de l'auteur publiés sous son nom
- des révisions de textes écrits par d'autres auteurs et améliorés par HPL
- des notes dont la rédaction complète a été réalisée par August Derleth après le décès de HPL

Les écrits de jeunesse ayant été publiés dans des éditions gratuites, ils sont tombés de facto dans le domaine public au décès de l'auteur, car ils ne sont protégés que lors de la vie de l'auteur.

Les écrits personnels concernent des nouvelles, romans ou poèmes écrits par HPL et publiés dans des revues professionnelles comme Weird Tales sous son nom propre ou un pseudonyme. Dans ce cas, le droit d'auteur classique s'applique à ces écrits. Aujourd'hui, toutes les œuvres originelles sont tombées dans le domaine public.

Les révisions de texte sont des nouvelles écrites par des auteurs que HPL conseillait, allant parfois jusqu'à une réécriture complète de la nouvelle ce qui fait dire que HPL en était plus l'auteur que les auteurs dont le nom apparait dans l'édition. Dans ce cas, le droit qui s'applique est celui rattaché à l'auteur pour lequel HPL est intervenu, et pas celui de HPL. Certains de ces textes sont dans le domaine public, d'autres non, car tous ces auteurs ne sont pas décédés en même temps (mais ils sont bien tous morts aujourd'hui).

Les notes reprises par Derleth ont donné lieu à des nouvelles présentes dans les recueils L'Horreur dans le Musée et autres. Bien que les idées d'origine, voir des pans entiers de textes proviennent de HPL, toutes ces nouvelles ont été co-écrites. Dans ce cas le droit des deux auteurs intervient, et Derleth étant le dernier à être décédé, c'est sa date de décès qui fait référence pour l'exploitation des droits. Ces nouvelles semblent être tombées aujourd'hui dans le domaine public.

Après le décès de Lovecraft, Auguste Derleth a créé sa propre maison d'édition nommée Arkham House et c'est cette maison d'édition qui a géré les droits pour la famille jusqu'à expiration du droit d'exploitation pour certaines d'entre elles. Ce droit n'a pas non plus été renouvelé.

L'œuvre traduite en français


Si l'œuvre en langue anglaise est presque totalement tombée dans le domaine public, ce n'est pas le cas des traductions. La plupart d'entre elles sont récentes voir très récentes, et le droit du traducteur s'applique. Il n'est donc pas question avant un bon bout de temps de pouvoir reprendre les traductions pour les publier ou les mettre à disposition sur Internet gratuitement.

Cependant, comme l'oeuvre en langue anglaise est elle dans le domaine public, n'importe qui peut la traduire et proposer cette traduction gratuitement ou à la vent et ce sans reverser de droits à Arkham House.

Les droits dans d'autres domaines


Si l'oeuvre littéraire est tombée dans le domaine public, il n'en va pas autrement de son exploitation dans d'autres industries. C'est le cas par exemple de l'industrie du Jeu. Chaosium paye (ou a payé, mais aujourd'hui ?) des droits à Arkham House pour l'exploitation de l'oeuvre de HPL, mais aussi à ses continuateurs car toutes les créatures du Mythe ne sont pas des créations de Lovecraft, mais d'autres auteurs inspirés par lui de son vivant pour après son décès.

Les noms de certaines entités du Mythe, ou des phrases particulières sont déposés et ne sont pas exploitables commercialement sans autorisation. C'est le cas par exemple de la phrase "The Call of Cthulhu" qui appartient à Chaosium. Le fameux Deities and Demigods édité par TSR pour AD&D a dû être amputé de la section Cthulhu dans ses réédition à cause de problèmes de droits entre les deux maisons d'édition.

Sur cet aspect très particulier, il ne nous a pour l'instant pas été possible de faire un jour complet sur ce qui est dans le domaine public et accessible à tous, et ce qui fait partie d'un domaine privé ni qui sont les dépositaires des droits. Mais toutes les maisons d'édition de jeu de rôle paient actuellement des licences à Chaosium afin de pouvoir exploiter l'univers de Lovecraft, que ce soit sur la base du système de L'Appel de Cthulhu ou non.

La traque continue...

Sources


La source la plus importante en ce domaine est aujourd'hui Wikipédia, car l'encyclopédie en ligne a pour vocation de mettre à la disposition du plus grand nombre ce qui est gratuit, en particulier avec sa subdivision Wikisource qui propose l'accès gratuit aux œuvres. Cela ne concerne pas que les œuvres écrites, mais tous les domaines de l'art.

Si vous n'êtes pas rebutés par l'anglais en général et par celui de HPL en particulier (qui utilise des tournures d'anglais ancien) : l'oeuvre publique de HPL, avec une section consacrée au droit d'auteur.
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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