Quatre détenus partagent la même cellule. Ils découvrent un jour, derrière une pierre descellée, le journal d'un prisonnier enfermé au début du siècle. Ce recueil contient des formules magiques qui permettraient de s'évader. Mais après cette trouvaille, des phénomènes étranges se produisent... (Allociné)
Prix du jury au Festival de Geradmer 2003.
Le réalisateur lui-même, dans une interview donnée sur la chaîne du câble GameOne, avoue ses inspirations puisées dans l'œuvre de Lovecraft.
Ce huis clos carcéral est un exercice de style réussi, mélange habile d'atmosphère, de psychologie, de dépravation et... de Mythe.
L'histoire se résume à l'arrivée d'un nouveau prisonnier dans une cellule de trois personnes. Les occupants sont Marcus (Clovis Cornillac), une brute transsexuelle qui protège, tel une mère prête à le corriger sévèrement, Pâquerette (Dimitri Rataud), un simple d'esprit qui mange tout (même sa sœur lorsqu'il était petit) et Lassalle (Philippe Laudenbach), un vieux qui parle peu… mais en sait beaucoup. Arrive donc Carrère (Gérald Laroche), ex-chef d'entreprise, trahi par sa femme. Il ne doit rester en prison que quelques jours… mais lorsqu'il dit au-revoir à son fils, il ne sait pas qu'il y restera.
Après avoir fait connaissance à ses cothurnes, Carrère se plonge dans la lecture du journal d'un ancien prisonnier de la cellule dissimulé dans un mur.
Cette lecture va peu à peu les troubler tous… et aura la peau de Pâquerette, puis des autres. Ils vont s'y intéresser pour tenter de s'évader. Leurs tentatives les mèneront à tenter des expériences cthulhiennes.
Le tout est soigné et les effets spéciaux sont sobres et bien faits.
Ce film à petit budget qui renoue avec le cinéma fantastique français de série B est donc une vraie réussite et cthulienne de surcroît.