Alors qu'elle était enfant, Tina Shepard, douée de pouvoirs télékinésiques, a entrainé la noyade de son père (qui battait sa femme) dans Crystal Lake. Elle retourne sur les lieux de ce drame avec un médecin dix ans après. Mais, cette fois-ci, ses pouvoirs font remonter à la surface le tueur Jason Voorhes, dont le corps gisait au fond du lac...
La réalisation de Vendredi 13, chapitre 7 : un nouveau défi est a été confiée à John Carl Buechler (The dungeonmaster (1985), Troll (1986)...), qui s'était notamment fait un nom dans le domaine des effets spéciaux : à ce titre, ses travaux les plus célèbres restent Les poupées (1986) et From beyond (1987) de Stuart Gordon (Re-animator (1985)...), ainsi que Prison (1988) et Le cauchemar de Freddy (1988) de Renny Harlin (Peur bleue (1999)...). Il se charge donc lui-même des effets spéciaux de son Vendredi 13, chapitre 7 : un nouveau défi. Le rôle de Tina est tenu par Lar Park-Lincoln, qu'on venait de voir dans House II (1987) de Ethan Wiley. Sa mère est jouée par Susan Blu, qui travaille surtout pour les voix de dessin animé (notamment les séries TV de Scoubidou ou Les schtroumfs). C'est Kevin Spirtas (La colline a des yeux 2 (1984) de Wes Craven, la série TV Les feux de l'amour...) qui interprète le gentil Nick... D'autre part, c'est ici la première fois que Kane Holder, cascadeur de profession, tient le rôle de Jason, à qui il prêtera encore sa silhouette lourde et impressionnante dans Vendredi 13 VIII (1989), Jason va en enfer (1993) et Jason X (2001)).
Comme dans tout bon épisode de Vendredi 13, on retrouve, à côté de la propriété où se rend Tina, une maison pleines de jeunes écervelés bien décidés à faire la fête toute la nuit. On a donc droit à l'habituel lot de personnages stéréotypés, mal interprétés et débitant des dialogues aussi sots que vulgaires : qu'importe, ils ne sont destinés qu'à servir de victimes à Jason tout au long du métrage, que ce soit dans la forêt brumeuse ou dans les maisons au bord du lac. Les meurtres se succèdent donc à un rythme assez soutenu, mais, outre une réalisation toujours aussi banale et une musique toujours aussi crispante, la censure a encore pris ses gros ciseaux et, comme pour Vendredi 13, chapitre 6 : Jason le mort-vivant, toutes les scènes violentes ont été largement coupées. C'est encore un coup dur pour la Paramount, qui avait justement recruté comme réalisateur un spécialiste des effets gore ! Par conséquent, ces séquences sont si elliptiques qu'elles n'ont absolument aucun impact.
Heureusement, le final est tout à fait réussi. Il s'agit d'une succession de trucages efficaces et spectaculaire, au cours de laquelle Jason, démasqué, arbore un look fort impressionnant de zombie massif et bien amoché (excellent maquillage). Cette fin est même plutôt correctement interprétée. Hélas, un quart d'heure de métrage sympathique ne peut pas prétendre à sauver un film aussi fastidieux que Vendredi 13, chapitre 7 : un nouveau défi... On remarque que, contrairement à ces prédécesseurs, ce volet ne s'achève pas sur un épilogue supposé angoissant, nous annonçant que Jason va revenir dans l'épisode suivant : une telle scène avait pourtant bien été tournée (Jason surgissant du lac pour agresser un pêcheur), mais elle a été jugée insatisfaisante et n'a finalement pas été insérée dans le métrage.
Vendredi 13, chapitre 7 : un nouveau défi est donc, encore une fois, un film bien peu attrayant. Néanmoins, il rapporta des recettes satisfaisantes à ses producteurs (dans les 20 millions de dollars). Pourtant ce succès faisait bien pâle figure si on le rapportait au carton de Freddy 3, les griffes du cauchemar (environ 40 millions de dollars) l'année précédente. Jason va donc tenter de renouveler la série d'une manière radicale, en montant bravement faire ses preuves dans la grande ville de New York, dans Vendredi 13, l'ultime retour...