TocCyclopédie ■ Époques

Catherine Dean peut, dans le cadre d'une expérience scientifique, explorer l'esprit des personnes. Un jour, elle doit aller chercher dans le cerveau d'un serial killer comateux l'endroit où il a caché une de ses victimes encore vivante...



The cell est la première réalisation de Tarsem Singh, un réalisateur indien spécialisé dans le clip et la publicité. Le rôle principal est tenu par jennifer Lopez, qui a courageusement accepté de tourner dans ce film original et difficile. C'est grâce à elle que le film a pu se monter financièrement.
The cell raconte essentiellement l'exploration des esprits des personnages. Singh est un réalisateur très graphique. Pour illustrer ces mondes oniriques, il mélange ici de très nombreuses références. Les plus évidentes sont Lynch (particulièrement Eraserhead (1973)) et David Cronenberg. Mais on remarque aussi l'influence évidente de Dario Argento (les jouets morbides de Les frissons de l'angoisse (1975), le mélange horreur/conte de fée de Suspiria (1977), du gore assez sadique...) ou de Peter Greenaway (avec les mises en scène d'images venant de la peinture...). Il faut aussi aller chercher des références dans la peinture (Francis Bacon, Dali...), la photographie (le kitsch de Pierre et Gilles, ou la crasse chic de Witkin), ou même l'art moderne (le cheval découpé présenté dans une cage en verre). Même dans ses scènes les plus gore, le film renvoie à des références picturales : ainsi la séquence au cours de laquelle un personnage se fait extraire les intestins à l'aide d'un mécanisme à manivelle est inspiré par l'iconographie du martyr de saint-Erasme, représenté notamment dans un tableau de Poussin. Et il faut reconnaître que The cell est dans l'ensemble très spectaculaire et surtout très original pour un film d'horreur. La photographie et la réalisation sont extrêmement soignées. La direction artistique, les décors, les costumes et les effets spéciaux sont dans l'ensemble très réussis. Le départ du récit est assez intéressant et laisse espérer des développements passionnants. Malheureusement, Singh se désintéresse progressivement de son récit, et le suspens tombe rapidement à plat. De même il oublie de mettre du rythme et de l'intensité dans son histoire. Trop occupé à admirer la beauté de ses images dans des ralentis grandiloquents, il laisse le film s'enliser dans une lenteur assez froide. Le final dans l'esprit de Jennifer Lopez est décevant. Le manichéisme du propos (dans l'esprit du serial killer il y a un "gentil" et un "méchant" Carl) est aussi un peu gênant. Néanmoins, The cell reste très original et très courageux. Si à l'avenir Tarsem Singh se soucie un peu plus de son récit et du rythme de ses films, il deviendra sans doute un réalisateur très intéressant.
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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