TocCyclopédie ■ Époques

A New York, le docteur Susan Tyler parvient à enrayer le développement d'une maladie transmise par les cafards en modifiant ces derniers génétiquement. Mais trois ans plus tard, des spécimens de cafards géants apparaissent dans les égouts de la ville...



Le réalisateur mexicain Guillermo Del Toro a d'abord fait un petit film de vampire appelé Cronos (1993). Il a été très remarqué dans les festivals. Le studio Dimension, filiale de Walt Disney spécialisée dans le cinéma populaire, lui proposa de travailler pour eux. Il choisit d'adapter la nouvelle Mimic de Donald O. Wollheim. Le rôle principal est tenue par Mira Sorvino, connue pour son rôle de prostituée sans complexe dans Maudite Aphrodite (1995) de Woody Allen. Les créatures ont été élaborées par, entre autres, Rob Bottin, responsable des effets spéciaux dans The thing (1982) de John Carpenter. 
 

Dès le départ, le film nous plonge dans l'atmosphère glauque d'une grande ville pluvieuse et gothique comme on en a tant vues dans les années 90 (Batman (1989), The Crow (1994), Seven (1995)...). Comme d'habitude, les murs suintent, la pluie ne s'arrête jamais, les planches de bois sont pourries, les robinets sont rouillés, les couleurs sont monotones et les contrastes sont très tranchés. L'intrigue est aussi très classique: des insectes subissent des mutations suite à des manipulations scientifiques et deviennent de dangereux mutants. On se croirait retourné à la science-fiction des années 50, où, après des expériences nucléaires, des fourmis, des araignées, des mantes religieuses, des lézards, des poulpes... devenaient gigantesques et agressifs. Enfin, l'intrigue et les rebondissements rappellent fortement la série des Alien ou The thing de John Carpenter. Tout cela manque d'originalité.

On objectera que c'est dans les vieilles soupières qu'on fait les meilleures soupes, et qu'en matière de cinéma d'épouvante, un film dénué d'innovation mais réalisé efficacement peut être tout à fait consommable. Hélas, ici, le récit met une bonne heure à se mettre en place. Les effets spéciaux sont décevants (insectes volants en images de synthèse très moyennes, incrustations granuleuses...) et les acteurs sont franchement médiocres (le pétage de plomb du flic dans le wagon assiégé...). N'oublions pas un final truffé de rebondissements aussi invraisemblables que prévisibles.

Néanmoins, il faut reconnaître que ce film bénéficie de certaines scènes au suspens très efficace (la réparation du circuit électrique...). Certains détails de l'invasion des insectes sont assez réussis (leur étonnant camouflage...). De plus, les décors, l'ambiance et la réalisation sont assez soignés, à défaut d'être franchement réussis.

Bref, un produit sans surprise qui aurait gagné à être plus efficace et plus original. Les amateurs de grandes villes gothiques, d'ambiances à la Seven et d'insectes géants apprécieront peut-être certains détails de Mimic.
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A force bien sûr...
■ Docteur Clarendon 02/08/2003
oui je suis d'accord avec la critique mais d'un autre côté j'avais passé un bon moment. C'est un énième film sur un genre plus qu'arpenté. Ceci explique peut être cela. Le huit clos dans le métro me plait assez et les insestes ainsi que la "chose" sont remarquablement rendus. Allez un 5 sur 10 !
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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