TocCyclopédie ■ Époques

Une jeune paléontologue se rend sur le site de Black Lake, où un animal sous-marin a dévoré un plongeur. Il semble que la créature soit un gigantesque crocodile...



Lake Placid est le dernier film en date de Steve Miner (Le tueur du vendredi (1981), House (1986)...), honnête réalisateur de petites productions fantastiques américaines. Le scénario est écrit par David E. Kelley, surtout connu en tant que  créateur de la série Ally McBeal. Les rôles principaux sont tenus par Bill Pullman (L'emprise des ténèbres (1988) de Wes Craven, Lost highway (1997) de David Lynch...) et Bridget Fonda (La résurrection de Frankenstein (1990) de Roger Corman, Jackie Brown (1997) de Quentin Tarantino...). Les effets spéciaux donnant vie au gigantesque crocodile sont réalisés par l'équipe de Stan Winston (Aliens (1986) de James Cameron, Jurassic park (1993) de Steven Spielberg...).

Lake Placid s'inscrit dans la très prolifique lignée de petits films de monstre produits suite aux succès du Godzilla (1998) de Roland Emmerich et d'Anaconda (1997) de Luis Llosa . On a alors assisté, à un déferlement de requins (Peur bleue (1999) de Renny Harlin...), d'araignées (Spiders (2000) de Gary Jones...), de lézards (Komodo (1999) de Michael Lantieri...), de chauves-souris (Bats, la nuit des chauves-souris (1999) de Louis Morneau)... Ces œuvres, rarement très imaginatives, se contentent généralement de reprendre des schémas déjà bien mis en place par la science-fiction américaine des années 50 (Tarantula (1955) de Jack Sholder, Les monstres attaquent la ville (1954) et ses fourmis géantes...) et par les films catastrophes des années 70 (Les dents de la mer (1975) de Steven Spielberg, Piranhas (1978) de Joe Dante ...). On note que cette dernière vague avait déjà vu apparaître de redoutables crocodiles carnivores (avec L'incroyable alligator (1980) de Lewis Teague, et son cousin italien Alligator (1980) de Sergio Martino...).

Dans Lake Placid, on est d'abord frappé par les personnages très vivants et très bien interprétés par une troupe de comédiens talentueux. Leurs relations donnent lieu à des scènes amusantes et remarquablement écrites. Quand on sait que la plupart des petits films d'horreur souffrent de l'inconsistance de leurs protagonistes principaux, on ne boude pas son plaisir. On apprécie aussi la qualité de la réalisation de Miner, combinaison très habile d'efficacité, de maîtrise et de discrétion. Enfin, les effets spéciaux de Stan Winston sont dans l'ensemble très réussis, même si certains mouvements du monstre sont parfois un peu trop cartoon-esque.

Par contre, Lake Placid souffre, dans ses scènes d'action, d'un grave manque d'originalité: Miner se contente de reprendre la stratégie établie par Spielberg pour Les dents de la mer en ne nous relevant pas l'aspect du crocodile avant le milieu du métrage, en nous proposant quelques plans gore et en usant de nombreuses visions suggestives sous-marines passant sous les jambes des nageurs imprudents ou malchanceux. De même, on peut regretter que les interventions du crocodile soient un peu trop rares et qu'elles aient toujours un peu de mal à convaincre.

Pourtant, Lake Placid remplit son contrat en divertissant avec humour le spectateur sans jamais l'ennuyer. On appréciera encore la splendeur du site naturel, remarquablement mis en valeur par Miner. Bref, un film qui vaut amplement le prix de sa location. On remarque qu'il sera suivi très rapidement par un petit imitateur: Crocodile réalisé par Tobe Hooper.
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un splendide melange
■ crocro dundy 21/05/2004
Pour ceux qui ont adoré les dents de la mer, les amateurs de godzilla, de serpents géants ou tout simplement pour passer un bon momment, ce film est pour eux.Et même les plus reticents l'apprécieront. Pour ma part, ce remake des Dents de la Mer est excellent car il ne c(r)oule pas sous les invréssemblances comme par ex. Anaconda.
Je m'y connais pas mal en croco, et certifie q'un saurien de cette taille est (malheureusement) possible. Les effets spéciaux sont superbes, on dirait un vrai. La scène avec l'ours est particulièrement réussie (c'est ma préférée). Les acteurs sont bons, les dialogues drôles. En bref, un joli 8/10.
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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