Un savant, Sebastian Caine, découvre une solution qui rend les êtres vivants invisibles. Il se l'injecte. Malheureusement, la formule qui doit le rendre à nouveau visible ne fonctionne pas. En attendant de trouver un remède à son problème, il utilise son invisibilité pour assouvir certains de ses fantasmes...
Après le mauvais accueil critique et public de
Starship Troopers (1997), Paul Verhoeven (
La chair et le sang (1985),
Robocop (1987)...) décida de mettre en scène les aventures de l'homme invisible. Ce personnage est devenu une figure classique du cinéma fantastique avec
L'homme invisible (1933) réalisé par James Whale (
Frankenstein (1931),
La fiancée de Frankenstein (1935)...). Ce film fut un succès, et cette créature rejoignit le cercle des monstres de la compagnie Universal, aux côtés de
Dracula (1931), le monstre de
Frankenstein (1931),
La momie (1932) et
Le loup-garou (1941).
Dans ce film, Paul Verhoeven nous présente un homme invisible assez malveillant, qui utilise son pouvoir pour assouvir ses pulsions sexuelles et son désir de puissance. Il en profite ainsi pour violer sa ravissante voisine ou tripoter les seins de sa collègue endormie (ce qui nous vaut un effet spécial assez étonnant!). Mais ses amis se rendent compte qu'il devient dangereux et cherchent à le neutraliser. Le film devient alors une succession de scènes d'action bien réalisées (on est quand même chez Verhoeven...), mais malheureusement assez conventionnelles. Le plus étonnant dans
Hollow man est la qualité des effets spéciaux. Les scènes de transformation sont hallucinantes, tout comme les séquences où Caine se promène avec sa cagoule creuse. Verhoeven explore le sujet en refusant de faire des concessions au sentimentalisme hollywoodien. Sa réalisation est énergique et hargneuse: il ne se gène pas pour filmer des plans assez gore ou pour mettre en scène un érotisme malsain. Son homme invisible est cruel et dénué de remords. Toutefois, on regrette que le scénario ne soit pas à la hauteur des possibilités offertes par le sujet. La cruauté et le complexe de supériorité du savant auraient tout de même pu être approfondis. On a l'impression que Verhoeven se retient dans certaines scènes, qu'il pourrait aller plus loin. La deux premiers tiers du film se suivent sans ennui, mais il pourrait y avoir un peu plus de rythme. Le final est une grosse scène d'action à l'américaine, avec bombes et compte à rebours, dans laquelle certains passages sont truffés d'invraisemblances et de rebondissements tirés par les cheveux. Mais le talent du réalisateur fait tout de même son effet, et la dernière demi-heure du film reste redoutablement efficace.
Hollow man n'est pas vraiment le meilleur film de son auteur. On passe quand même un assez bon moment à le regarder. Dommage que le scénario et le rythme du récit n'aient pas été plus soignés.
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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