Tout d'abord, « L'art de la folie » offre Boston pour décor – une ville déjà employée plusieurs fois par Lovecraft, comme le rappellent les références en fin de scénario – avec, bonne idée, un petit récapitulatif sur l'histoire de la ville, ses principaux quartiers, ses points d'intérêt.
Trois personnes ont disparu : deux étudiantes et un enseignant, fréquentant tous trois l'école des Beaux Arts. Devinez qui devra se mettre à leur recherche. Une mise en place très classique donc, pour un scénario qui le sera tout autant : l'enquête n'est pas spécialement complexe, ce sera effectivement utile pour une partie que l'on souhaite facile à préparer, un MJ débutant, et/ou pour mettre en place un nouveau groupe de personnages.
Les plus : les détails sur Boston. Cela a beau être court, c'est tout de même un cadrage fort pratique quand on ne connaît pas la ville. Les premières étapes du scénario laissent croire qu'il est peu dangereux... ce serait aller bien trop vite en besogne : la dernière partie, quand il s'agira d'explorer les souterrains de Boston, permettra de jouer de façon aussi bien pulp qu'angoissante, avec un retour à la surface soumis à un prix potentiellement très élevé, suivant les desiderata du MJ.
Les moins : rien de bien nouveau, avec cette intrigue très typée. Si on connaît les ficelles d'un scénario de l'Appel de Cthulhu, celui-ci pourra être dénoué très rapidement. Cela étant, on peut retourner le problème et considérer que, justement, c'est un scénario idéal pour apprendre les dites-ficelles et réflexes de survie propres à l'Appel !