Issu d'une famille de pédagogues, Adam Weishaupt naît à Ingolstadt (Allemagne) en 1748. Il se révèle, dès la prime enfance, un bûcheur, un fort en thèmes, si bien que, à vingt ans, il reçoit la chaire de droit canonique à l'Université de sa ville natale.
Issu d'une famille de pédagogues, Adam Weishaupt naît à Ingolstadt (Allemagne) en 1748. Il se révèle, dès la prime enfance, un bûcheur, un fort en thèmes, si bien que, à vingt ans, il reçoit la chaire de droit canonique à l'Université de sa ville natale. C'était un grand honneur, mais, il aurait quand même pu ne jamais entrer dans l'histoire si ce n'est grâce à ses ambitions que l'on pourrait qualifier de grandioses. Il se croit en effet appelé à régénérer le monde.
Weishaupt confie son grand dessein à son unique ami, le baron de Knigge. Knigge et Weishaupt s'enthousiasment l'un pour l'autre et finissent par mettre sur pied leur propre société secrète. Cependant, après seulement quelques mois, ils se brouillèrent à mort. Knigge partit vers de nouveaux rivages, mais Weishaupt persévéra.
En s'inspirant des constitutions maçonniques, il bâtit l'ordre secret des Illuminatis, que les historiens connaissent sous le titre des Illuminés de Bavière. Bien que l'on puisse croire que les illuminés étaient une branche de la franc-maçonnerie, les deux organisations se livrèrent en réalité une guerre implacable. Mais, les illuminés n'hésitaient pas à se donner des airs de franc-maçonnerie, pour mieux cacher leurs sombres intentions...
Weishaupt partage son Ordre ésotérique en treize grades, répartis en deux classes. La première classe, ou l'édifice inférieur, n'étant qu'une préparation à la seconde, l'édifice supérieur. Le néophyte recevait d'abord les grades d'illuminés : novice, minerval, illuminé mineur, illuminé majeur. Ayant subi victorieusement un certain nombre d'épreuves, il accédait aux étages successifs de l'édifice supérieur, dont les premiers étaient empruntés à la hiérarchie de la maçonnerie écossaise : apprenti, compagnon, maître, écuyer, chevalier. Enfin, pour quelques rares adeptes se couronnait l'Oeuvre : épopte, prince, mage-philosophe, homme-roi. Selon un programme précis, gradué et fondé sur une pédagogie réaliste, l'Illuminé, à mesure de sa progression, approfondissait ce que nous nommons les techniques (qui comprennent, entre autres, la magie) et aussi les sciences humaines (particulièrement la psychologie appliquée).
Chaque affilié portait un nom mystique qui le suivait durant toute sa carrière initiatique. Weishaupt s'était attribué celui de Spartakus, appellation qui resurgira en Allemagne, après les désastres de 1918, ce qui n'est pas un hasard... Spartakus veillait lui-même avec un soin jaloux au recrutement des affiliés. Les premiers novices furent ses propres étudiants. À partir de 1782, il porta ses regards beaucoup plus haut. Ainsi, il recruta à Weimar, le duc Charles-Auguste (Eschylus), Goethe (Abaris), Herder (Damasus pontifex), Shardt (Appollonis), von Fritsh (Werner). Citons, en outre, le duc Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha, le baron de Dalberg, le duc Ferdinand de Brunswick, le comte (futur prince) de Metternich.
À côté de la gradation connue, Weishaupt avait institué une hiérarchie parallèle dont les affidés avaient des pouvoirs d'autant plus terribles qu'ils étaient ignorés de tous sauf des "hommes-rois". Spartakus les nomma les insinuants. Chaque insinuant se livrait à l'espionnage, non seulement des profanes, mais aussi des autres illuminés quelques fussent leurs grades ou fonctions... L'insinuant tenait un journal de notes, ou diarum, qu'il transmettait deux fois par mois au grand-maître lui-même. Dans les universités et collèges, ils étaient chargés de rapporter tout ce qui était digne d'intérêt. Les élèves étaient encouragés à dénoncer au Supérieur ce qui leur paraissait équivoque et répréhensible chez leur pédagogue. Cela était donc un réseau complexe de mouchardage...
En même temps que les Illuminés, pullulaient en terre germanique des conventicules mystiques fédérés sous l'appellation de templier ou rose-croix. Bientôt, ces courants souterrains s'affrontèrent dans l'ombre. Une guerre secrète et acharnée, éclata, se prolongea. Toutes les armes furent utilisées par les deux camps. Au bout de quelques années de luttes atroces, Weishaupt dû s'avouer vaincu, vaincu par la peur, car au fond de lui-même, il était resté un pion servile et timoré. Rat de bibliothèque, il avait gardé la fâcheuse habitude de collecter archives et documents dans des lieux secrets. Cachettes qui, bien entendu, furent découvertes par la police secrète. On perquisitionna et on saisit des voiturées de paperasses. La lecture en fut édifiante, on sut, enfin, quels étaient les véritables buts des illuminés bavarois ! On découvrit des listes entières des adhérents de tous grades. Les enquêteurs n'eurent guère de peine à les "faire mettre à table" . Les dénonciations s'accumulèrent dans les sacs des juges. On prit des mesures que l'on tarda à appliquer ; trop de personnages du plus haut rang étaient compromis.
Adam Weishaipt eu une fin piteuse. En 1785, il fut destitué de sa chaire professorale et on fit en sorte que prévenu à temps, il s'exilât lui-même. Malade de peur, le tremblant grand maître, sous un faux nom qui ne trompa personne, se réfugia d'abord à Regensburg, puis dans le minuscule état du prince de Saxe-Gotha. Le prince lui confia l'instruction de son fils cadet, qui devint, avec un si bon maître, un puits de connaissance. Weishaupt mourut à Gotha le 18 novembre 1830. Il avait 83 ans et personne, dans son entourage, ne se souvenait de son extraordinaire passé.
Le but ultime des illuminés
On peut le résumer dans la fameuse formule du père Duchesne : "Étrangler le dernier prêtre avec les boyaux du dernier roi." Les illuminés de Bavière avaient pour ultime dessein de rendre l'homme, à l'état de nature, en supprimant la propriété, la religion, la morale. D'abord, tout détruire systématiquement, pour que se reconstituent ensuite, des sociétés sans classes. On a découvert des les notes de Weishaupt une phrase que l'on retrouve textuellement chez Bakounine (un théoricien anarchiste) : "Nous devons tout détruire, aveuglément, avec cette seule pensée : le plus possible et le plus vite possible". Weishaupt sema le grain qui donna, un peu plus tard, Babeuf, Buonarrotu, Élisée Reclus, Bakounine, Kropotkine, Jean Grave et aussi, mais indirectement, Blanqui, Trotski, Lénine. Ce ne sont pas des coïncidences... Il est même possible de se demander si cette façon de penser n'est pas l'oeuvre d'une entité du mythe.Mais était-ce vraiment la fin ?
Ce qui précède, est ce qui est généralement admis. Cependant, certains historiens croient que les illuminés n'ont pas cessé d'exister, qu'ils ont simplement changé de nom et de pays. Certaines personnes croient que ce sont les illuminés qui ont fait en sorte que la révolution française ait lieu. Ils croient aussi que les Illuminés se sont établis aux Étas-Unis et qu'ils ont aussi déclenché la guerre d'Indépendance. Ils disent même que le personnage qui apparaît sur le billet de 1$ américain, n'est pas George Washington, mais Adam Weishaupt. Weishaupt qui ne serait pas mort, mais, qui vivrait toujours... Ce signe apparaissant derrière le billet de 1$ :Serait quant à lui, un symbole propre aux Illuminés et l'inscription "Novo ordo seclorum" (nouvel ordre des âges), serait la preuve du complot des Illuminés. En vérité, certains croient que les Illuminés, contrôlent aujourd'hui le monde !