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Description

Note : Cette fiche ne contient que la description du Necronomicon.

Les autres fiches :

Les citations du Necronomicon
Les sortilèges, versions et références
Les autres pistes exploitables

Ne-cro-no-mi-con. Cinq syllabes synonymes de terreur mais aussi de fascination chez les occultistes du monde entier. Nombreux sont ceux qui ont espéré pouvoir, un jour, apprendre le sombre savoir contenu dans ses lignes écrites par Abdul Alhazred. Howard Phillips Lovecraft fait partie de ces rares "chanceux". Dans les années 1920, seulement cinq exemplaires de cet effroyable livre blasphématoire avaient "officiellement" survécu aux autodafés et aux interdits. Mais de nombreuses copies, plus ou moins fidèles, plus ou moins expurgées, étaient encore en circulation. Aujourd'hui encore, il arrive qu'on découvre intacts des volumes originaux qui ont traversé les siècles... C'est grâce à l'une de ces copies "officielles" que Lovecraft a pu dresser son Histoire du Necronomicon, qui est reproduite ici (il s'agit des passages entre guillemets).

Histoire

Ainsi commence le texte de Lovecraft :

"Titre original : Al Azif — azif étant le nom que les Arabes donnent à ce bruit (émis par les insectes) qu'on entend la nuit, et qui est censé être le hurlement des démons."

Puis il continue un peu plus loin :

"Quoique diffusé sous le manteau, l'Azif était déjà bien connu des philosophes de l'époque quand Théodore Philétas, de Constantinople, le traduisit secrètement en grec (950), sous le titre de Necronomicon. Un siècle durant, il inspira aux expérimentateurs d'horribles essais, avant d'être interdit et brûlé sur l'ordre du patriarche Michel. Par la suite, il ne fut plus l'objet que d'allusions furtives. En 1228, cependant, Olaus Wormius en donna une traduction latine, imprimée à deux reprises – une première fois au XVe siècle (en caractères gothiques et, de toute évidence, en Allemagne), puis au XVIIe siècle, vraisemblablement en Espagne. Les deux éditions sont dépourvues de tous signes d'identification et seul un examen typographique permet de situer leur provenance. Peu après la traduction de Wormius, qui avait eu un certain retentissement, le Pape Grégoire IX interdit l'œuvre (dans ses deux versions, grecque et latine) en 1232. L'original arabe était déjà perdu à cette époque, comme en témoigne le préface de Wormius lui-même ; il semblerait néanmoins, si l'on en croit de vagues témoignages, qu'une copie a fait son apparition à San Francisco au cours de ce siècle, mais qu'elle a plus tard disparu lors d'un incendie. La traduction grecque – imprimée en Italie entre 1500 et 1550 – a été signalée pour la dernière fois en 1692, lorsqu'on brûla la bibliothèque d'un certain citoyen de Salem. Une version anglaise, due au Dr Dee, est toujours restée à l'état de manuscrit et il ne subsiste que des fragments. On sait que le British Museum conserve sous clé un exemplaire de l'édition du XVe siècle ; la Bibliothèque nationale de Paris, la Widener Library d'Harvard, les bibliothèques de l'université de Miskatonic d'Arkham et de l'université de Buenos Aires possèdent chacune l'édition espagnole du XVIIe siècle. Sans doute en circule-t-il clandestinement bien d'autres, et des rumeurs persistantes prétendent qu'un célèbre milliardaire américain détient un exemplaire de l'édition allemande. Des allusions beaucoup plus vagues laissent entendre que les Pickman, de Salem, se transmettaient la version grecque imprimée au XVIe siècle ; mais, si c'est exact, elle a disparu en 1926, en même temps que le peintre R.U. Pickman. L'ouvrage, rigoureusement interdit par la plupart des gouvernements de la planète, ainsi que par toutes les organisations religieuses, est donc peu connu du grand public. On dit que les rumeurs auxquelles il a donné naissance ont fourni à R.W. Campbell l'idée de son premier roman, Le Roi en Jaune (1895)."

Notes
• Le titre original, Kitab Al-Azif, signifie "le livre des hurlements des démons/Djinns du désert", ou dans une veine plus poétique, "le livre de Celui qui s'approche".
• Le titre grec Necronomicon provient de Nekros ("la mort"), et vraisemblablement (les experts ne sont pas sûr) de nomos ("coutumes, pratiques de la loi"). Ce qui donne : "Choses ayant trait aux coutumes, pratiques ou loi de la mort".
• Lovecraft n'a pu dresser l'historique que des versions arabes, grecques et latines.

Chronologie

La chronologie de Lovecraft est incomplète, mais néanmoins précieuse puisqu'il trace les grandes lignes de l'histoire du grimoire maudit :

"Al Azif a été écrit à Damas, vers 730, par Abdul Alhazred. Traduit en grec (950), par Théodore Philétas, sous le titre de Necronomicon. La version grecque est brûlée en 1050 sur ordre du patriarche Michel (le texte arabe est aujourd'hui perdu).

- Traduction latine d'Olaus Wormius en 1228, à partir du texte grec.
- 1232 : Grégoire IX interdit l'ouvrage dans ses versions grecques et latines.
- 14... : éditions en caractères gothiques (Allemagne).
- 15... : le texte grec est imprimé en Italie.
- 16... : réédition espagnole du texte latin."


Notes
• "14..." : la date est nécessairement postérieure à l'invention de l'imprimerie (c'est à dire entre 1440 et 1450).
• "15..." : il s'agit très probablement de 1567.
• "16..." : il s'agit de 1623.

Et maintenant une chronologie la plus exhaustive possible (outre les dates concernant le grimoire en lui-même, il y est aussi fait mention d'événements où il a joué un rôle significatif) :

Vers 730 ap. J.C : Abdul Alhazred rédige l'Al-Azif.
738 : Disparition (ou mort) d'Abdul Alhazred.
Fin du VIIIe siècle : traduit en gotique.
950 :Théodore Philétas, un érudit de Constantinople, découvre un exemplaire de l'Al-Azif à la Bibliothèque Impérial. Il le traduit en grec et le renomme Necronomicon.
1050 : le Patriarche de Constantinople, Michel Cerularius, ordonne de brûler toutes les copies grecques connues. Selon Olaus Wormius, l'original arabe est déjà perdu à cette époque. A propos de Michel Cerularius, il a été patriarche de 1043 à 1058 et est en partie responsable du schisme entre l'Eglise Catholique Romaine et l'Eglise Orthodoxe. Il a été exilé en 1058 suite à des remarques insultantes envers l'empereur et mourut peu après.
1099 : Après la prise de Jérusalem par les Croisés, le 15 juillet, le comte de Champagne découvre un exemplaire de l'Al-Azif (probablement l'original). Il en confie la garde à un ordre qu'il crée spécialement à cette occasion et qu'il nomme Templiers (aucun lien avec l'Ordre du Temple crée par Hugues de Payens).
1228 : Olaus Wormius traduit le Necronomicon grec en latin.
1232 : les versions grecques et latines sont placées toutes les deux sur une liste du même type que l'Index Expurgatorius (qui n'existait pas à l'époque) par le Pape Grégoire IX. Par ailleurs, en 1231, Grégoire IX fut l'instigateur de l'Inquisition papale.
Vers 1290 : rédaction du Manuscrit Voynich. Elle est attribuée au savant Roger Bacon.
XVe siècle : La version latine est imprimée en caractères gothiques, probablement en Allemagne.
1472 : une version latine est publiée à Lyon.
1567 : la version grecque est imprimée en Italie. Elle serait l'œuvre des Presses Aldine. Ces dernières sont connues pour avoir inventées les caractères italiques.
1583 : le docteur John Dee et Edward Kelley découvrent un exemplaire latin du Necronomicon, alors qu'ils sont invités à Prague par l'empereur Rodolphe II.
1586 : traduit en anglais pour la première fois par le Dr Dee. Elle aurait été effectuée à partir d'une version latine. Il aurait également travaillé à partir d'une version grecque appartenant au Baron Hauptman (des commentaires de Dee ont été retrouvés à l'intérieur).
1598 : rédaction du Cultus Maleficarum. Cette version est l'œuvre du Baron Frédéric I du Sussex. Elle a été réalisée à partir d'une version latine.
Fin du XVIe siècle : rédaction de Al-Azif Le Livre de l'Arabe.
1623 : la version latine de Wormius est imprimée en Espagne.
1627 : Un prête dérobe l'exemplaire grecque du baron Hauptman.
1641 : Joachim Kindler publie à Buda (la ville voisine de Pest en Hongrie) une étude intitulée Ma Compréhension du Grand Livre. Il y parle du Necronomicon Gotique, et semble être le seul à en avoir entendu parler.
1692 : Le dernier exemplaire connu de l'édition italienne de la version grecque aurait brûlé dans un incendie à Salem. Il s'agit peut-être de l'exemplaire qu'a étudié Gideon Godfrey avant d'aller "purifier" la population hérétique de Roodsford.
1722 : Démantèlement du culte de Kingsport. Le Necronomicon semblait avoir un rôle important dans les rituels de ce groupe.
1771 : Une expédition est montée contre la ferme du sorcier Joseph Curwen, près de Providence. On y retrouve un exemplaire latin du Necronomicon portant le faux nom de Qanoon-e-Islam. Cet exemplaire aurait ensuite appartenu à la famille Phillips de Providence.
1811 : un mystérieux étranger dépose un exemplaire de la version latine du Necronomicon à la Bibliothèque Nationale de Paris. L'homme est retrouvé mort empoisonné le lendemain dans un appartement sordide. Il semble qu'il ait été assassiné.
1848 : une traduction de von Junzt est publiée à Ingolstadt, en Bavière, et est intitulée Das Verichteraraberbuch. Cette version est réalisée à partir d'une version grecque, vraisemblablement l'une de celles cachées dans l'une des nombreuses bibliothèques secrètes auxquelles von Junzt avait accès lorsqu'il voyageait de par le monde pour écrire Die Unaussprechlichen Kulten. Cette publication intervient huit ans après la mort de son auteur.
Entre 1895 et 1900 : Henry Armitage, qui vient d'être nommé bibliothécaire de l'université de Miskatonic, achète un exemplaire de la version latine à Whipple Phillips, le grand-père maternel de Lovecraft. Il s'agit du livre retrouvé chez Joseph Curwen en 1771.
1912 : Wilfried Voynich, un libraire américain, découvre un manuscrit dans un château italien. Il lui donne son nom.
1912 : le millionnaire américain Harry Widener ajoute un exemplaire latin du Necronomicon dans sa collection. Peu après, il est porté sur la liste des disparus du Titanic et sa collection est léguée à l'université d'Harvard.
1916 : Aleister Crowley, le célèbre occultiste anglais, publie une traduction anglaise du Necronomicon. Le tirage est très limité et l'exemplaire ne fut jamais porté sur la liste de ses publications.
1921 : Le Pr W. Romaine Newbold publie ses premiers résultats sur l'étude du Manuscrit Voynich. Il affirme que le mystérieux texte est une "écriture sténographique" grecque. Selon lui, le Manuscrit Voynich serait un traité scientifique dans lequel Roger Bacon aurait inventé le microscope (soit 400 ans avant Leenwenhoek).
1928 : En URSS, une copie grecque est trouvée dans la bibliothèque d'Ivan IV le Terrible. Cet exemplaire, qui fut sauvé lors de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, est caché sous le Kremlin. Quelque temps après, Staline le découvre et en fait faire une traduction en russe pour son usage personnel.
1931 : Les études du Manuscrit Voynich effectué par le Pr Manly au microscope montre que l'encre s'est écaillée lorsque le vélin a séché. Il discrédite les travaux de Newbold et le Manuscrit Voynich ne suscite dès lors guère plus d'intérêt pour les érudits.
1934 : publication des Notes Inédites de Feery sur le Necronomicon.
Vers 1940 : le Dr Stanhope rédige ses Notes sur le Manuscrit du Sussex.
1944 : Les nazis de la Karotechia découvrent l'unique exemplaire connu du Necronomicon Gotique. Une traduction est faite, néanmoins l'offensive alliée ne permet pas aux nazis d'utiliser le savoir contenu dans les pages du grimoires.
1956 : Henrietta Montague effectue une traduction érudite du Necronomicon pour le British Museum. Elle décédera quelques semaines plus tard d'une maladie de langueur inconnue.
1967 : Suite à ses études d'agrandissements photographiques, le Pr Julius F. Lang, de l'université de Virginie, découvre que le Manuscrit Voynich est écrit dans une mélange de grec et de latin, le tout retranscrit en caractère arabe. Il en commence une traduction mais meurt en 1969. D'autres reprennent ses études et certaines découvertes amènent les érudits à dire qu'en réalité le texte n'est seulement qu'un commentaire de certains passages du Necronomicon et qu'il n'aurait pas été écrit par Roger Bacon, mais par un certain Martin Hortumanus (Martin le Jardinier).
1979 : Alors qu'il se trouve au Caire, le Pr Sadowski, de l'université de Sofia, découvre un morceau de parchemin sur lequel est inscrit le fameux couplet d'Alhazred ("N'est pas mort...") en arabe. Malheureusement, le document est perdu à la douane.
1994 : Le Necronomicon Gotique est découvert dans une des caves de l'ancien quartier général du KGB. Un ancien général de cette institution le vend au Dr Gunter Frank, l'un des "chefs" de la Karotechia, grâce à l'aide de la mafia russe.

Contenu

Le Necronomicon traite de quasiment tous les aspects du Mythe. Voici quelques sujets traités dans ces pages (la liste est loin d'être exhaustive) :
• Le culte nécrophage de l'inaccessible Leng, au cœur de l'Asie centrale.
Cthulhu, Yog-Sothoth et Tsathoggua.
• Il n'y a pas de références explicites au culte de Cthulhu, mais certaines phrases sont à double sens.
• La négation de l'existence des Shoggoths, l'auteur considérant que seuls des rêveurs drogués ont pu imaginer des créatures si immondes.
• Une référence (et les sorts d'Appeler/Congédier) à Ahtu, l'un des avatars de Nyarlathotep.
• D'effroyables allusions se rapportant à une formule abstraite sur les propriétés de l'espace et les liens entre les dimensions connues et inconnues.
• Le nom d' Azathoth est associé à une horreur cosmique défiant toute description, ce serait une espèce de monstrueux chaos nucléaire.
• La Brume Sans Nom est évoquée dans le Necronomicon de Dee sous le nom de Magnum Innominandum.
Nyarlathotep y est décrit. Alhazred en aurait entendu parler à Irem.
• Les symboles gravés sur la Clé d'Argent y sont décrits et déchiffrés dans un chapitre entier.
• Un essai tentant de retranscrire dans l'alphabet humain les noms non-humains Cthulhu et R'lyeh.
• Des allusions à un culte humain dont l'esprit des membres a été échangé avec des membres de la Grande Race.
• Une description des Choses Très Anciennes qui permit notamment de faire le rapprochement aux membres de l'Expédition Miskatonic en Antarctique avec les cadavres qu'ils retrouvèrent.
• Une formule permettant un exorcisme des morts.
• Un nouveau nom arabe, Ibt al Jauzah, désignant l'étoile Bételgeuse.
• Le Chant Hoy-Dhin, permettant d' Invoquer la Ténèbre (le sang de Yibb-Tstll). Malheureusement, le reste de la procédure se trouve dans le Cthaat Aquadingen, à la page 224 de l'édition latine).
• Le récit de la mort de Yakthoob, le maître d'Alhazred.
• Le récit de la fuite de Kish et ses disciples de Sarnath, juste avant la destruction de la cité par le Grand Ancien Bokrug, en représailles après le massacre des Ibites par les hommes de Sarnath. Le Papyrus d'Ilarnek est cité comme source.
• Une formule permettant d'appeler Nyogtha.
• L' Incantation de Vach-Viraj, utilisée contre Nyogtha.
• Le moyen de créer un Portail dans le temple sous le site des Pyramides de Gizeh. Ce Portail envoie directement une personne à Nyarlathotep.
• Le Signe de Voor.
• Une description du Signe des Anciens.
• Le Cérémonial Zoan, protégeant le sorcier contre Mnomquah.
• Le Rite Mao qui permet de communiquer avec les Etres du Golfe de S'lghuo.
• Un sortilège congédiant Bugg-Shash quand il vient dans notre dimension.
• Ceux du Froid, les Ylidheem, y sont mentionnés et décrits comme des "mignons des Grands Anciens".
• Des avertissements sur les dangers qu'il y a à supprimer les sceaux, signes et barrières qui maintiennent emprisonnés certaines divinités du Mythe.
• Un tableau montrant la position de divers objets célestes. Cette liste est partielle et dépassée.
• Une série d'histoires sur une certaine Goule, incluant "l'Episode du Caveau sous la Mosquée". La page contenant le climax a été arraché dans les exemplaires d'Harvard et de l'université de Miskatonic.
• Alhazred dévoile au moins une partie des annales et des secrets scandaleux d'une race plus vieille que l'humanité découverts sous les ruines d'une cité anonyme perdue dans le désert (selon les termes employés par Lovecraft). Il s'agit sans aucun doute des passages relatifs au Peuple Serpent, puisque la cité en question n'est autre que la Cité Sans Nom.
• Les Maigres Bêtes de la Nuit y sont désignées comme les "Mignons des Grands Anciens".


Auteur
On ne sait trop comment, Lovecraft a dressé une petite biographie d'Alhazred :

"Composé par Abdul Alhazred, poète dément du Sanaa, au Yémen, qui vécu, dit-on, sous le règne des califes Ommeyades, vers 700 après J.-C. Il visita les ruines de Babylone, les souterrains secrets de Memphis, et demeura dix ans dans les grands déserts situés dans le sud de l'Arabie – le Roba El Khalyiah ou "espace vide" des anciens, le "Dhana" ou désert "écarlate" des Arabes actuels, qui passent pour être peuplé d'esprits malfaisants et de monstres mortels. Ceux qui prétendent y avoir pénétré racontent à ce sujet des choses aussi merveilleuses qu'incroyables. Vers la fin de sa vie, Alhazred s'établit à Damas, où il écrivit le Necronomicon (Al Azif). Sa mort (ou sa disparition définitive) en 738 après J.-C. a donné lieu à bien des récits horribles et contradictoires. Selon Ebn Khallikan, biographe du XIIe siècle, il fut dévoré en plein jour par un monstre invisible en pleine ville de Damascus (Damas), devant une foule de spectateurs terrifiés.

Sa folie a inspiré de nombreux témoignages. Il se vantait d'avoir vu la fabuleuse Irem, la cité des Piliers, et d'avoir trouvé, sous les ruines d'une cité anonyme perdue dans le désert, les annales et les secrets scandaleux d'une race plus vieille que l'humanité. Indifférent à l'Islam, il adorait des entités inconnues qu'il appelait Cthulhu et Yog-Sothoth."

Notes
• Lovecraft a commis une petite erreur : le biographe d'Alhazred est Ibn Khallikan, et non Ebn Khallikan.
• Selon les dernières études, le vrai nom d'Abdul Alhazred serait Abd al-Azrad. L'erreur proviendrait d'une faute de traduction imputable à Théodore Philétas. L'argument de ces études est que le nom Abdul Alhazred ne signifie rien en arabe, alors que Abd al-Azrad signifie : "L'Adorateur du Grand Etrangleur ou du Grand Dévoreur".
• D'autres affirment que son nom n'a rien à voir avec l'arabe, argumentant qu'il signifierait "Celui qui voit ce qui ne devrait pas être vu" en yéménite.
• Rajoutons que des experts ont comparé le tracé des voyages d'Alhazred (ou Al-Azrad) et de Nathaniel Wingate Peaslee (professeur d'économie à l'université de Miskatonic jusqu'en 1909), entre 1909 et 1913, c'est-à-dire lorsque ce dernier était contrôlé par l'esprit d'un membre de la Grande Race. Il advient que ces tracés présentent de troublantes similitudes. Les spécialistes pensent désormais, qu'Al-Azrad a vu lui aussi son corps contrôlé par un Yithien, et que, tout comme le professeur Peaslee, il aurait gardé tous les souvenirs de cette expérience (le cas Peaslee démontre que cela est possible). Il aurait écrit l'Al-Azif après cet échange. La théorie selon laquelle il aurait été dévoré par un monstre invisible ne tient plus dès lors : il aurait simplement été rappelé à l'ère des Yithiens. Dans cette optique, certains occultistes affirment qu'Alhazred serait encore en vie et habiterait dans un endroit secret quelque part sur le globe.

A propos des traducteurs :
• L'une des seules choses que l'on sait sur Théodore Philétas, un érudit de Constantinople, est qu'il aurait tenté de reconstituer le Livre d'Eibon pour le traduire en grec médiéval. Son nom serait dérivé du grec "philetos" signifiant "hérétique".
• Idem en ce qui concerne le moine Olaus Wormius, hormis le fait qu'il est né au Jutland, la grande péninsule danoise.
• Roger Bacon (1214-1294), le présumé rédacteur anglais du Manuscrit Voynich, était l'un des philosophes, théologiens et savants les plus respectés du monde au XIIIe siècle. Il fit des études à Oxford et à Paris avant de devenir un moine franciscain. Il commença alors sa "carrière" en commentant les écrits d'Aristote. Il sera par la suite un partisan de la réforme des sciences et il est aujourd'hui considéré comme l'un des précurseurs de l'expérimentation scientifique moderne. Parmi ses découvertes citons l'optique relative à la réfraction (Il semble que cette branche de l'optique soit déjà découverte à cette époque par les Arabes), la magnitude (l'éclat) des objets célestes et l'augmentation apparente de la taille du Soleil et de la Lune à l'horizon.
• Pour le docteur Dee, Ici Providence n°3 contient une excellente biographie.
• Au sujet d'Aleister Crowley, voir ici.

Où le trouver ?
Al-Azif :
• Certains prétendent que le British Museum possède un exemplaire de l'Al-Azif. Il aurait été démontré que cette rumeur est fausse. A moins que cette négation ne soit que de la désinformation... La remarque concernant la confiscation de l'ouvrage par PISCES est valable si un tel exemplaire existe.
• Un exemplaire connu de l'Al-Azif est le manuscrit n°2781 de la Magyar Tudomànyos Akadémia Orientalisztikai Közlemenei, à Budapest. Il porte le nom de Kitab Al-Azif et est en partie brûlé et décomposé. Malheureusement, il brûle avec la maison du Pr Sadowski, de l'université de Sofia, en 1980.
• Un autre exemplaire de l'Al-Azif se trouverait au Musée Egyptien du Caire. Il semblerait qu'il ait été rapporté de Damas par Saladin, vraisemblablement après la défaite du roi de Tibériade et la prise de Jérusalem, en 1187.
• L'université Al-Azhar, au Caire, posséderait également un exemplaire de l'Al-Azif. Néanmoins, son porte-parole a toujours démenti.
• Un exemplaire de l'Al-Azif serait caché dans la tombe d'Abdul Alhazred. Malheureusement, personne ne sait où se trouve cette sépulture. Néanmoins, la rumeur veut que le Dr Laban Shrewsbury l'ait récupéré. Ce qui est sûr, c'est que dans les années 1910, le docteur possédait un exemplaire original du Manuscrit du Sussex, à son domicile, 498 Curwen Street à Arkham, Massachusetts.

Necronomicon grec :
• L'université de San Marcos à Lima, au Pérou, possède un exemplaire grec du Necronomicon imprimé en Italie en 1501.

Necronomicon latin :
• La bibliothèque de l'université de Miskatonic possède un exemplaire de l'édition espagnole. Suite à l'affaire de Dunwich (en 1928), le bibliothécaire, Henry Armitage, a placé le grimoire sur sa "liste rouge" et en a interdit l'accès à tout le monde, sauf aux personnes dignes de confiance et ayant eu une expérience avec le Mythe.
• La Widener Library d'Harvard, la Bibliothèque Nationale de Paris et l'université de Buenos Aires possèdent elles aussi un exemplaire de l'édition espagnole.
• Le British Museum possède un exemplaire de l'édition allemande du XVe siècle (en latin), ainsi que la traduction anglaise effectuée par Henrietta Montague dans les années 1950. Entre cette époque et aujourd'hui, PISCES – l'équivalent britannique de Delta Green – se serait emparé de l'exemplaire original et de sa traduction. On ignore si le musée est parvenu à conserver une copie de l'original en latin, mais il est fort probable que le "cabinet noir" de la célèbre institution abrite encore quelques exemplaires de sa traduction.
• L'église de Federal Hill, l'ancien lieu de réunion de la Secte de la Sagesse Etoilée, à Providence, cache un exemplaire du Necronomicon en latin (découvert en 1935 par Robert Blake. A la mort de ce dernier il sera récupéré par Ambrose Dexter, médecin et expert en physique nucléaire).
• La Bibliothèque Kester à Salem, Massachusetts, possède un des rares exemplaires du Necronomicon en latin du XVe siècle.
• Les Archives du Vatican cacheraient un exemplaire en latin original.
• La Collection Zebulon Pharr contiendrait un exemplaire latin du Necronomicon, personne n'a pu le vérifier car même les plus respectables institutions n'y ont pas eu accès. Pharr était un célèbre occultiste et anthropologiste vivant sur la côte Ouest des Etats-Unis à la fin du XIXe siècle.
• A Szolyhaza, une petite ville hongroise, est caché un exemplaire latin du Necronomicon.
• A Mc Cook, dans le Nebraska, J. Pierce Whitmore posséderait un exemplaire. Il s'agirait du "célèbre milliardaire américain" dont parle Lovecraft dans son Histoire du Necronomicon. Si c'est exact, cet exemplaire serait une édition latine imprimée en Allemagne au XVe siècle.

Cultus Maleficarum :
• Le Musée Wharby de Londres détenait un Cultus Maleficarum, le fameux Manuscrit du Sussex. Cet ouvrage a également été confisqué par PISCES, sans qu'on sache là aussi si une copie est restée au musée.
• Les réserves de l'American Museum of Natural History, cachent un exemplaire du Cultus Maleficarum. Cet exemplaire est la traduction en anglais (faite par la Destinée dans les années 1970) d'une version en allemand réalisée par le Dr Otto Schmiddt (un membre de la Destinée en 1925) à partir d'une version originale du Manuscrit du Sussex. Le texte est donc très embrouillé. C'est Stephen Alzis en personne qui le donna, contre en anneau d'or, au Dr Jensen Wu, le directeur des Antiquités du musée depuis 1972.

Editions diverses :
• Toujours suite à l'affaire de Dunwich, l'université de Miskatonic mettra la main sur un exemplaire en très mauvais état de la version du Dr Dee. Même remarque que ci-dessus concernant la "liste rouge".
• Le seul exemplaire connu du Necronomicon Gotique est en possession du Dr Gunter Frank, l'un des "chefs" de la Karotechia.
• Le Manuscrit Voynich se trouve dans la salle des livres rares de la bibliothèque de l'université de Pennsylvanie, à Philadelphie.
• La bibliothèque de la villa des Billington, près d'Arkham, possède l'un des seuls exemplaires connus de l'Al-Azif - Le Livre de l'Arabe.
• Le même Wu a acquis, d'une façon identique, une photocopie des Notes sur le Manuscrit du Sussex. Elles sont conservées dans les Réserves D de l'American Museum of Natural History.
• La bibliothèque du Field Museum de Chicago possède un exemplaire d'une édition et écrit dans une langue inconnues.
• Au moins une copie écrite en glyphes se trouve dans les Contrées du Rêve.

Notes : Le Manuscrit Voynich est conservé en réalité à la Beinecke Rare Book and Manuscript Library, une des bibliothèques de l'université de Yale (situé à New Haven dans le Connecticut).

Format
• L'original arabe était écrit sur rouleaux et était richement illustré.
• L'exemplaire en latin est relié dans une volumineuse couverture de cuir et comporte un fermoir en cuivre. Les textes sont composés d'un mélange de caractères gothiques et de bas latin et nombre de pages sont couvertes d'inquiétants diagrammes.
• Les éditions allemandes et espagnoles de la version latine sont deux in-folio de 802 pages. Comme cela se faisait à l'époque, toutes les reliures sont différentes (elles n'étaient pas effectuées par l'imprimeur, mais laissées à la charge du client). Certaines sont en cuir de bonne qualité, d'autres en carton bouilli ont mal supporté l'épreuve du temps.
• L'édition italienne de la version grecque est un imposant in-folio de plus de 800 pages.
• Le Manuscrit Voynich est un ensemble de 116 feuilles en vélin.

Suite



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