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Les Masques de xkakitax

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Xkakitax

le 29.06.2017
à 15:43

  
Salut à tous

Dans un gros mois, je lancerai ma propre campagne des Masques. J’ai hâte d’y être ! Il s’agit d’une table de six joueurs expérimentés, qui ont déjà joué la campagne des Montagnes Hallucinées avec moi comme Gardien (33 séances de 4h15 de jeu). J’essaie de me préparer au maximum, voyant la date fatidique approcher… C’est beaucoup de boulot, mais c’est tout autant grisant évidemment ^^

Actuellement, mes joueurs réfléchissent aux investigateurs qu’ils incarneront (et moi aux liens qu’ils entretiendront avec Elias). Je précise que j’ai décidé de suivre la suggestion de Dweller : l’un de mes joueurs « fera semblant » de créer et d’incarner Jackson Elias, mais il aura, par ailleurs, créé son « véritable » investigateur avec moi au préalable. Voici l’équipe pressenti :

- Un archéologue / chasseur de trésors qui a bourlingué en Afrique subsaharienne (notamment au Kenya et au Congo belge, mais pas seulement). Il devrait avoir à peu près le même âge qu’Elias ; l’idée, ce serait qu’ils auraient étudié ensemble à la fac (en ethnologie). Elias aurait pu le consulter avant son départ pour le Kenya, afin de récolter des infos sur la vie et la cultures locales. En outre, il aurait pu travailler à un moment donné de sa carrière pour la Fondation Penhew, ce qui devrait permettre de faire de Gavigan un individu renommé, d’entrée de jeu estimé par certains PJ.

- Une jeune dilettante américaine ayant vécu une partie de son enfance à Hong Kong. Elle aurait développé quelques névroses en Asie et ne souhaite pas y retourner, après avoir été soignée (il y a quelques années désormais) par le psychanalyste Huston. C’est le lien que je pensais lui créer avec l’expédition Carlyle (avoir été suivie par Huston). Elle aurait pu, par ailleurs, croiser Elias et en être tombée amoureuse (ou grandement l’admirer pour ses écrits). Voire même être amoureuse de Carlyle, qu’elle aurait pu rencontrer dans le milieu mondain newyorkais (ou chez le psy). Je ne sais pas quelle est la meilleure option, ici… Votre avis m’aiderait beaucoup ^^ Je penche pour une ancienne maîtresse de Carlyle avant que ce dernier ne soit épris de M’Weru (donc vers 1915, début 1916).

- Un correspondant à l’étranger pour un grand groupe de presse, ayant couvert la découverte du Machu Pichu et l’excavation du tombeau de Toutankhamon. Il s’agira de l’expert en égyptologie de l’équipe : un journaliste globe-trotter, qui a fait des études d’histoire (comme beaucoup de journalistes à l’époque). Le lien avec l’expédition Carlyle est tout trouvé : il aurait pu la suivre pour un quotidien, par exemple ; ou un journal en particulier pourrait le contacter en lui proposant une belle rémunération en échange de sujets attestant de la mort ou de la vie des membres de l’expédition Carlyle dont on n’a jamais retrouvé les corps, apparemment (c’est ce qui se dit, en tout cas). Apprenant qu’Elias serait rentré du Kenya, il chercherait alors à le contacter…
Xkakitax

le 29.06.2017
à 15:44

  
- Un missionnaire catholique ayant servi au Libéria. Passionné d’ésotérisme, il a rédigé un ouvrage chez Prospero Press sur les démons de l’Islam et du Coran. Il a de bonnes connaissances de l’arabe et du monde musulman subsaharien. Jonah le contactera pour qu’il aille rencontrer Elias et qu’il vérifie si ses propos sont cohérents et d’un intérêt certain pour le lectorat de sa maison d’édition.

- Un paléontologue / géologue, qui s’est reconverti en grand industriel, mais qui continue de donner des conférences à l’université de Columbia à la demande de ses anciens collègues restés des amis. Après des scandales et déconvenues auprès de l’institution universitaire, il a créé une Fondation qui finance certains projets de recherche dans ses anciens domaines d’expertise ou centres d’intérêts. Il aurait pu financer les travaux passés d’Elias, par exemple, après l’avoir croisé dans plusieurs événements scientifiques. Je n’ai pas plus d’idées pour le moment…

- Et enfin, un dilettante britannique, actionnaire principal d’une grande firme américaine. Très « british », ayant fait des études importantes à Oxford, et porté sur le polo et l’escrime (il s’agit du joueur qui fera mine d’incarner Elias et qui arrivera en retard sur les lieux du crime, en manquant de renverser un cultiste en fuite…).
Je pensais à plusieurs liens possibles : il aurait pu avoir connu Huston comme psy, être devenu son ami et puis s’inquiéter de sa disparition (il serait à la recherche de son ami, prêt à payer Elias pour avoir des infos ; le cas échéant, l’autre dilettante aurait un lien avec Carlyle et non avec Huston). Il aurait pu être épris de Miss Masters, dont il admire les clichés (une relation platonique, mais forte entre eux). Ou alors tout simplement avoir financé les voyages passés d’Elias (du coup, je dois essayer de trouver un autre lien pour mon paléontologue).

Voilà pour mes PJ… Je ne compte pas jouer de scénario pré-Masques, car j’aimerais rentrer tout de suite dans le vif du sujet ; du coup, j’aimerais vraiment soigner les liens entre mes investigateurs et Elias ou l’expédition… Vos avis et conseils sont vraiment les bienvenus !

Deux petites questions que je me pose, à ce stade :
1) Est-ce que vous avez fait jouer un coup de téléphone pour chaque PJ, avant le rendez-vous à l’hôtel Chelsea ? Ou est-ce que vous n’avez pas joué ces moments RP ? Je pense les faire RP afin de permettre à mon « faux Elias » de donner encore plus de corps à la supercherie, haha.
2) Comment avez-vous fait pour créer un vivier potentiel de nouveaux PJ, si les uns et les autres venaient à mourir ? Avaient-ils un confident auquel ils écrivaient de temps à autres ? Est-ce un élément que vous leur avez imposé ou y ont-ils pensé d’eux-mêmes ?

Un très grand merci pour votre aide !
Dweller on th.

le 29.06.2017
à 19:42

  

(Dweller on the Threshold)


J'ai fait jouer le coup de fil en RP, bien entendu, sinon, cela aurait sonné "a bit phony" (jeu de mot)...

Je n'ai pas spécialement créé de vivier de PJ... compte tenu du temps de communication et de voyage, cela ne me parait pertinent que dans le cadre d'un TPK.
J''ai préféré opter pour des inclusions "locales" au cas par cas:

- un guide de brousse africain ayant perdu sa fille dans un mystérieux incendie et qui se rapproche des Investigateurs parce qu'il veut en savoir plus lorsqu'il entend parler de circonstances similaires survenues dans le train Mombasa-Nairobi.

- le Professeur Dodge en Australie (après avoir demandé au joueur de faire mine d'intégrer un aborigène, qui se révéla être un acolyte de la secte de la Chauve Souris des Sables)

Divers PNJ font bien l'affaire : les policiers et journalistes impliqués dans les affaires des Pjs (Poole, Barrington, Mahoney, Nigel Wassif) ainsi que des sources d'information ou d'aide susceptible de devenir actives (James Gardner, Fergus McChum, Chu Min, Choi Mei Ling)...

Le blog des Masques: www.howlingtwenties.wordpress.com

Xkakitax

le 29.06.2017
à 21:57

  
Pas mal le jeu de mot

Merci pour tes conseils, Dweller. Super utiles, comme d’hab ! :) J’ai vu les vidéos de Rôliste TV et ils suggèrent d’utiliser Erica Carlyle pour dénicher de nouveaux PJ. C’est aussi une piste intéressante.
Je pense que si mes investigateurs ne pensent pas à entretenir une correspondance, je ne vais pas leur forcer la main… Je ferai au cas par cas, comme tu m’en fais part.
Nathalie

le 29.06.2017
à 22:17

  
Super, un nouveau MJ dans l'aventure des Masques !

J'aime bien l'idée d'ajouter non seulement des liens avec ELias, mais aussi avec certains membres de l'expédition Carlyle.

Pour l'invitation d'Elias, je n'ai pas utilisé de coup de fil mais des télégrammes (on joue à distance, je leur avais envoyé les télégramme par la poste une semaine avant la séance, ça a fait son petit effet). Mais effectivement je pense que le coup de téléphone c'est pas mal.

Pour le vivier de PJs, je n'ai rien prévu moi-même, mais j'ai un joueur qui a pensé lui-même a préparer deux autres perso "au cas où" (ce joueur est un MJ de Cthulhu lui-même, ça doit être pour ça... ). Un de ces personnages est actuellement dans l'équipe avec les PJs même s'il ne participe pas à l'action et servira très probablement de point d'ancrage aux US lorsqu'ils seront partis ailleurs. Je pense que ça pourrait sauver la mise en cas de TPK, mais j'ai des PJs très prudents je crois que ça n'en viendra pas là.

Un autre joueur qui aime particulièrement écrire/dessiner a proposé que son personnage tienne un journal de campagne mais finalement il n'a pas vraiment concrétisé l'idée.

Poutch

Bintz

le 29.06.2017
à 23:09

  
Bon courage à toi pour ce gros morceau de jdr! Mais bon, si tu as survécu à 30+ séances des Montagnes, ça devrait le faire ;)

Concernant le coup de fil, j'ai commencé la campagne avant la version SD (je l'ai reçue en cours de route), du coup juste un télégramme de mémoire.

Pour les PJ de remplacement, j'ai fait en fonction des circonstances. J'ai réussi à bidouiller un flashback lorsque j'ai eu 2 morts en Egypte: comme ils envoyaient des infos au boss de Prospero Press, ils en ont profité pour lui demander de se renseigner sur certains points à côté desquels ils pensaient être passés. Du coup il a embauché deux gars pour mener l'enquête et ce sont ces gars qui ont rejoint le groupe en Egypte peu de temps après la mort des deux autres persos. De mémoire ça doit être aux alentours du 11ème CR de ma campagne si tu veux jeter un oeil.

Mais sinon, comme dit Dweller, le vivier local doit suffire. Au final un des fils de Sam Mariga est devenu un PJ, tout comme Dodge et la fille de Cowles.

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Kagouf

le 29.06.2017
à 23:36

  
Le fait que les PJ se retrouvent avec des connaissances liées aux destinations est intéressant, et leur facilitera la tâche si tant est qu'ils survivent jusque là :D

Pour ma part, et pour l'effet dépaysement de la campagne, c'était, à une exception près, des purs américains.
2 étaient des proches d'Elias (un éditeur fortuné qui travaille parfois avec Jonah et qui, du coup, apparait dans le journal d'Elias ; et une journaliste avec laquelle il a travaillé pour démontrer qu'une soit-disant secte n'était qu'un groupe influent décidé à organiser des ballets roses : Elias est avant tout un sceptique, selon moi).
Parmi les autres, l'un était un archéologue ami de l'éditeur en séjour chez lui.
Il y avait un prêtre noir chargé, par une mourante, de retrouver son petit fils, afro-américain, disparu à NY après avoir fréquenté certains ressortissants kenyans.
Et enfin, le plus tordu, une "attaché culturelle" japonaise missionnée pour enquêter sur ce qui aurait pu être la véritable origine du séïsme qui a en partie détruit Tokyo en 1923.
Xkakitax

le 01.07.2017
à 00:24

  
Merci tout le monde :) Vos retours et conseils me sont bien utiles ! Je note tout ça

Petite question, que je me permets de vous adresser : pour mon PJ correspondant à l’étranger / journaliste, j’avais pensé qu’un journal aurait pu lui demander un papier sur l’expédition Carlyle, en souhaitant une preuve de vie ou de mort des membres de l’expédition. Alors qu’il aurait commencé à enquêter, Kensington (une bonne connaissance à lui) l’aurait informé qu’Elias, un de ses auteurs, préparerait un livre sur l’expédition et que ce dernier vient de rentrer à New York. Question, donc : est-ce qu’Elias, d’après vous, accepterait de parler de son projet à un journaliste qu’il ne connaît pas ? Est-ce crédible ?
Kagouf

le 01.07.2017
à 00:43

  
Ce qui parait bizarre, c'est la demande du journal, des années après ce qui est devenu un fait avéré : Carlyle est mort.

Une autre approche pourrait être un papier sur les femmes d'affaires aux USA (c'est somme toute exceptionnel pour l'époque) et Prospero Press qui est le contact sur place du journal en question.
Ou alors, un papier sur les grandes expéditions du siècle, ou sur le mécénat des mêmes expéditions, dont celles qui ont tourné au fiasco.

Dans l'absolu, une connexion entre Kensington et un journaliste est assez simple à créer sans qu'elle soit trop artificielle.

A mon avis, c'est bien d'avoir des connexions différentes et personnalisées pour créer le liant de départ, mais selon le nombre de joueurs (6 dans mon cas...), tu peux les limiter en ajoutant des connexions entre les joueurs et une raison logique qui les pousseraient à se contacter ou être ensemble (dans mon cas 2+2, les 2 autres individus ayant besoin de rencontrer Elias ou la journaliste PJ).
La suite, c'est leur job... Rien ne les empêche, après l'assassinat de Jackson, de rentrer chez eux tranquillement et poursuivre leur vie tranquille en attendant janvier 1926 :P
Xkakitax

le 01.07.2017
à 09:52

  
Merci Kagouf !

Dans le livret introductif de la campagne, ils suggéraient cette idée : chercher une preuve de vie ou de mort de Carlyle, mais en y réfléchissant davantage, ce n’est sans doute pas une bonne idée… Par contre, la perspective de chercher des infos sur le financement des expéditions (mécénat), voire même simplement sur les expéditions qui ont été un fiasco me plait pas mal ! Le point de contact du journal à New York pourrait être Kensington, qui le mettra sur la piste d’Elias en l’informant de l’arrivée prochaine de ce dernier en ville.

Oui, quand on a beaucoup de joueurs (six pour moi aussi), il vaut sans doute mieux les grouper un peu… J’y songe aussi. Merci pour ton retour, en tout cas !
Loki-sama

le 01.07.2017
à 10:20

  
Oui, trop de connexions avec Elias peut être artificiel en effet.

Pour limiter, par exemple, un des perso était le taxi du pj en lien avec Prospero. Ca m'en faisait un de moins

"Mais pourquoi a-t-il commencé par le Kenya ??"

Lothang

le 01.07.2017
à 19:35

  
Pour revenir sur le journaliste et une preuve de vie ou de mort, tu peux ressortir l'idée (livret ou kompagnon ???) d'un consortium d'actionnaires minoritaires qui refusent la stratégie de Miss Carlyle. Ils décident d'un procès où ils veulent mettre en avant que la mort de Roger n'étant pas avérée, les actes d'Erika sont illégitimes.
Soit les journaux s'en emparent, soit le consortium tente d'infiltrer un mec à eux parmi les PJ.
Pour moi, la piste peut être intéressante.
Xkakitax

le 07.07.2017
à 18:27

  
Merci encore pour vos retours, qui m’aident beaucoup !
Mon équipe d’investigateurs prend forme petit à petit… Seul bémol (qui n’en est pas tout à fait un), il y aura deux dilettantes : une jeune femme revenue d’Hong Kong et un riche actionnaire britannique installé à New York (incarné par le joueur qui « fera semblant » d’être Elias).
Je parle de bémol, car je vois mal Erica refuser un entretien à ces riches jeunes gens… Ou, plutôt, disons qu’ils auront bien plus de chance de réussir un test de Crédit, ou de trouver le bon argument pour qu’elle leur ouvre ses portes (après tout, ils sont du même monde, ont sans doute dû se croiser une fois ou l’autre, etc.).
Certains d’entre vous avaient-ils des dilettantes dans leur groupe ? Comment avez-vous gérer cette question du contact avec Erica ? Quels subterfuges avez-vous trouvé pour les tenir éloignés d’elle et pour rendre cette « distance » à la fois plausible et intéressante RP ? Merci d’avance…
Xkakitax

le 07.07.2017
à 19:08

  
Autre petite question, en plus de celle relative à Erica : comment avez-vous utilisé la petite vidéo relative à l’expédition Carlyle ? L’avez-vous diffusée au début de la toute première séance ? Pendant les recherches des investigateurs ? Je cherche le moyen de l’utiliser au mieux…
Bintz

le 09.07.2017
à 01:34

  
Déjà ils ne voient pas Erica directement, ils passent par son homme de confiance qui filtre forcément qui vient la solliciter. Il pourra par exemple leur faire remarquer qu'il sait très bien que même les gens aisés veulent s'attirer les faveur de Miss Carlyle et que non, même en étant bien BCBG, on ne la rencontre pas comme ça.

Tu peux aussi décider qu'elle est voyage d'affaire et qu'ils ne peuvent donc pas la voir tout de suite. Ca les poussera peut être à entrer en douce de nuit, ça peut être fun.

Pour la vidéo tu parles de quoi?

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Kagouf

le 09.07.2017
à 13:27

  
Je pense que Xkakitax (waow, c'est compliqué à écrire) parle du montage, initialement américain (ou anglais) et traduit en français qui simule les actus cinés de l'époque.
Pour ma part, j'ai hésité (je suis un peu maniaque sur certains trucs et il me semble qu'à l'époque les films n'étaient pas sonorisés...) mais je l'ai finalement fait en préambule.
Dans les PJ, une est archéologue. Jackson Elias qui a télégraphié à son amie journaliste lui demande d'amener cette archéologue car les infos pourraient l'intéresser.

Concrètement : 10 jours avant la 1ère partie, j'ai envoyé le télégramme à la PJ journaliste (qui a informé la joueuse archéologue).
Puis, j'ai envoyé (toujours par la poste) à la même PJ journaliste quelques coupures de presse sur l'expédition (celles qu'elle a retrouvées dans son stock "litière pour chat")
Et j'ai envoyé, par mail, la vidéo à la PJ archéologue en lui disant qu'elle se souvenait avoir vu ces actus au ciné quelques années auparavant.
J'ai fait pareil avec un autre binôme de joueurs (sachant qu'il y a 2 vidéos, de mémoire).

Sachant qu'une majorité de mes joueurs étaient débutants, ça a plutôt bien pris.

Concernant M.Grey, je confirme. Il est le filtre, et c'est un PNJ qui peut être assez sympa à jouer.
Kagouf

le 09.07.2017
à 13:35

  
Pour rappel, les liens :
https://youtu.be/qhUPsF9Bgq8
https://youtu.be/VWjkRBiOeMc
Xkakitax

le 10.07.2017
à 09:35

  
Merci pour vos réponses !
Oui, je voulais bien parler de ces vidéos d’amorces. Xexes (que je connais IRL) m’avait qu’il avait utilisé ces vidéos lors des recherches des investigateurs : ils étaient tombés dessus en se renseignant sur l’expédition (il confirmera s’il nous lit). Pour ma part, j’hésite… car la diffuser avant peut aussi permettre de donner le ton, d’accentuer l’immersion en amont.

Pour ce qui est de contacter Erica, je vois bien mon dilettante décrocher un cornet téléphonique et joindre la maison Carlyle, en essayant de jouir de tout le crédit qui est le sien (par ailleurs, c’est un joueur excellent sur le plan RP). Je peux faire en sorte qu’Erica est toujours (souvent) absente et qu’elle ne rappelle jamais… Dans le cas du coup de téléphone, Grey ne peut pas filtrer j’imagine… Je les vois bien insister au téléphone, ou se rendre sur place directement.
Bintz

le 10.07.2017
à 21:14

  
Je ne connaissais pas ces vidéos mais même si elles sont très chouettes, je ne sais pas si j'aurais envie de commencer avec ça... pourquoi pas, ça a de la gueule même si certains aspects sont sûrement anachroniques. Fais surtout comme tu as envie!

Perso j'avais juste envoyé un télégramme (une lettre par la poste) au seul PJ qui connaissait Jackson Elias, lui demandant de monter une équipe pour l'appuyer dans une enquête de la plus haute importance.

Pour le téléphone, je doute qu'Erica décroche elle même. Elle doit bien avoir des serviteurs qui le font pour elle.

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Xkakitax

le 11.07.2017
à 12:24

  
Oui, sans doute un serviteur ou un intendant qui devrait décrocher. Mais je vois bien mes joueurs insister en jouant de leur Crédit…

Tiens, avez-vous incorporé la piste secondaire (« Singeries ») dans le chapitre new-yorkais ? Le cas échéant, avez-vous donné la lettre de Van Arvelde dans la chambre d’Elias ou à un autre moment ?
Bintz

le 11.07.2017
à 21:05

  
L'édition SD n'était pas sortie quand j'ai commencé du coup non. Mais quand je l'ai lu, je n'ai pas été franchement convaincu de l'utilité. De manière générale, je trouve délicat d'intégrer des pistes secondaires car même si elles permettent de densifier l'histoire, ça rallonge la sauce pour une campagne déjà très longue.

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Xkakitax

le 15.07.2017
à 10:54

  
Voilà, mes six joueurs m’ont envoyé une première version de leur background ; on a trouvé des liens cohérents et pertinents avec Elias ou avec des membres de l’expédition Carlyle pour tous… On se réunit une première fois le 7 août pour créer les investigateurs. Hâte que cette campagne commence
Merci à tout le monde pour les conseils !
Xkakitax

le 15.07.2017
à 14:43

  
Tu n'as joué aucune piste secondaire du coup, Blintz ?
Certains d'entre vous en ont jouées ? Merci de vos retours.
Bintz

le 15.07.2017
à 16:11

  
En piste secondaire:
=> Miles Shipley à Londres: ils ont compris que c'était pas directement lié et que c'était dangereux, ça s'est limité à une seule visite
=> un truc que j'ai ajouté sur les guerriers d'Isis (les medjaïs): je me suis inspiré d'un truc lu par ici et j'ai enrobé le truc, ça les a obligé à descendre vers Assouan de mémoire et ça leur a donné quelques alliés de plus pour contrer la confrérie (checke les CR sur mon site, ça doit être vers le 11-12)
=> un autre truc que j'ai ajouté lors d'un flashback à Londres alors qu'ils étaient en Egypte: j'avais préparé un truc sur les cultes vaudous pendant la partie NY mais je ne l'avais pas exploité, comme ils pensaient avoir raté des infos, j'ai introduit 2 nouveaux PJ (suite à 2 morts) sur cette piste en reprenant des éléments de la version SD de la campagne que je n'avais pas quand j'ai fait jouer NY
=> le temple de Baast: ça permet m'a permis d'utiliser Van Heuvelen en PNJ boulet mais pouvant donner des indications sur l'expédition Clive, ça leur a également permis de comprendre que le chat de Shakti n'était pas un chat, ce qui leur a définitivement passé l'envie d'aller y faire un tour
=> en Australie, j'ai ajouté un groupe de futurs nazis occultes mais c'est du détail

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Dweller on th.

le 16.07.2017
à 20:45

  

(Dweller on the Threshold)


Personnellement, j'ai évité... je trouve que la campagne est bien assez longue comme cela...
J'ai juste utilisé le néerlandais Vanheuvelen mais ils n'ont guère a cordé de crédit à ses élucubrations hormis celles relatives à l'expédition Clive et l'ont retrouvé mort dans des circonstances étranges...beaucoup trop de chats dans le coin ^_^
Miles Shipley et sa mère m'ont permis d'instiller une atmosphère à ce pojnt dérangeante qu'ils n'ont pas poussé trop loin l'enquête...
La mini aventure chinoise est redondante (encore une histoire de chats) quant aux australiennes, je n'en vois guère l'interet même si j'aime bien Rêves de Bunyip, son placage sur la campagne est regrettable...

Le blog des Masques: www.howlingtwenties.wordpress.com

Lutin

le 17.07.2017
à 14:04

  
Pour ma part c'est l'inverse.
Notre groupe ayant déjà fait les montagnes et ne jouant que 3-4 heures par trimestre, il y a de grande chance qu'une fois la campagne fini (2014-202x), nous changions de jeu.
Donc tout ce que je peux rajouter en rapport avec l'univers, je le met.

Singerie, ils ont bien aimés, j'ai fais en sorte qu'ils cherchent, quitte à les faire tourner en rond, pour les habituer à chercher pour la suite de la campagne. Les changement que j'ai apporté sont que j'ai placé le manoir ici et le plan d'un manoir dans un livre de scénario S-D, il ressemblait au manoir de Resident Evil avec un grand escalier dans le hall et coursive mezzanine à l'étage, j'ai rajouter un accès à la cave sous cette escalier. Je voulais que les gorilles puissent s'exprimer dans un combat dans un hall bien ouvert avec différente hauteurs. Pour la lettre, je l'ai remis à Kensington, qui c'est souvenue l'avoir une fois que les PJ ont évoqué le nom de Arvelde. De préférence après l'avoir tué/enfui, sinon ils vont avoir des envies d'interrogatoire pour avoir de vrai info sur miss Burnay.

Sinon après une incursion improvisé, non préparé, totalement loupé à la boutique Ju-ju. Même si c'est MAL, je leur ai fait "payés" pour avoir joué comme à AD&D. La cave à fini en cendre, Silas en sacrifice, et j'ai rajouté "Last Stand at Fat Maybelle’s" du MoNC, une 15éne de jours après. Donc pendant ce laps de temps j'ai fait Singerie et la partie Erica. Prise de contact pendant un repas / collecte de fond, comme une PJ est libraire livre ancien, j'ai fait la vente de livre comme dans MoNC, l'idée était venue d'eux naturellement.

PS: si il y a des fans autour de la table, la photo de Arvelde de singerie v6, est celle du premier doctor who.
Xkakitax

le 09.08.2017
à 14:43

  
Merci encore à tous pour vos précieux retours !

Lundi dernier, nous avons fait une séance d’introduction à la campagne. J’ai passé un trailer vidéo à mes joueurs, leur ai fait un speech inaugural sur certains points de règles, sur la création des PJ, sur le contexte d’ensemble de cette campagne, etc. Après quoi, on a procédé à la création proprement dite des investigateurs. Ils avaient déjà tous pondu de super BG, en réfléchissant ardemment à un lien avec Jackson Elias, qui sera donc « faussement » incarné par un des mes PJ. Pour le coup, personne ne se doute de rien. Le joueur en question a parfaitement joué le jeu, et créé Elias « pour de faux », tout le monde n’y ayant vu que du feu !

Au final, on a donc :
- Un dirigeant d’entreprise / dilettante (incarné par celui qui fera semblant de jouer Elias et qui arrivera en retard sur la scène de crime, renversant un cultiste en fuite ^^). Il a brièvement connu Hypathia Master, dont il a promu le travail photographique ;
- Un archéologue britannique, né au Kenya, qui a eu quelques subsides à une époque de la Fondation Penhew ;
- Un prêtre missionnaire rentré du Libéria, qui a pratiqué l’exorcisme. Il a publié chez Prospero un livre sur les démons du Coran, connaît l’arabe et a croisé plusieurs fois Elias dans des dîners chez Kensington ;
- Un journaliste du sensationnel, ayant couvert la découverte du Machu Pichu et du Tombeau de Toutankhamon pour National Geographic Magazine. Il prépare, en secret, un ouvrage sur la malédiction du tombeau (et a pris contact avec Kensington à ce propos) ;
- Un paléontologue assez âgé, qui donna cours à Elias avant de se lier d’amitié avec lui ;
- Une jeune femme (de 23 ans), dilettante, fille d’un homme riche qui contribua à construire d’importants réseaux de chemins de fer. Elle est rentrée traumatisée de Pékin, où son père a été agressé, et fut brièvement suivie par le Dr. Huston. Depuis, elle étudie la psychologie, quand elle ne fait pas la fête avec ses copines.

Voilà voilà ^^ J’ai hâte que ça commence. Première session de jeu dans moins de deux semaines, le lundi 21 août. Merci encore à tous : vos conseils et retours m’aident énormément
Bintz

le 09.08.2017
à 16:00

  
Bon courage ;)

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Xkakitax

le 09.08.2017
à 16:54

  
Petite question concernant la rencontre avec les cultistes dans la chambre d’Elias… Il est plus que probable qu’aucun de mes PJ ne soit armé (pas de détective ou de flic dans l’équipe). Comment avez-vous géré cette scène pour qu’elle ne soit pas une boucherie ? J’entends que les cultistes cherchent avant tout à se faire la malle, mais ils sont aussi bien affectés mentalement et se sauteront sur les investigateurs qui les surprennent… Faut-il simplement jouer les sectateurs comme se défendant et fuyant ? Merci de vos conseils !
Lutin

le 09.08.2017
à 18:01

  
Notre groupe est plutôt orienté Heroic Fantasy & Space Opera, je ne voulais pas retrouver les mêmes délires, j'ai été hardcore pour qu'ils comprennent que l'affrontement frontal improvisé est mortel.

Statistiquement le PJ qui ouvrira la porte de force sera assez costaud ou débrouillard pour ne pas mourra au premier coup mais au 2ème. Max -8PV sur -50%
Ils ont ouvert la porte pendant leur fuite, j'ai joué avec le coté étrange, froid obscurité neige, humanoïde armé bizarre. Ils ont été moins téméraire quand le 1er PJ est tombé à terre inconscient, préférant secourir et sauver leurs vies qu’empêcher la fuite des agresseurs.

15 jours d'hospitalisation dés la 1ere partie, ce qui a permis aussi que ce joueur prenne un PNJ pendant cette période, pour qu'il soit sacrifié à son tour quand l’enquête avançait trop.
Xkakitax

le 16.08.2017
à 09:55

  
Merci, Lutin ! Perso, je me tâte encore… je pense juste leur faire peur, avec un cultiste qui se battra pour couvrir la retraite de ses deux compères. Si les PJ se replient, il fuira à son tour… Après, j’ai lu sur un compte rendu qu’on peut très bien imaginer que, dans le couloir de l’hôtel, il y ait une hache à incendie ou un extincteur (haha ^^), pourquoi pas…

J’ai désormais fabriqué la quasi intégralité de mes aides de jeu pour New York. Si cela intéresse quelqu’un, j’ai refait les dossiers du Lt Poole sur les huit crimes antérieurs, à partir d’une source trouvée sur le net. J’ai beaucoup réécrit pour confectionner des dossiers cohérents avec les coupures de presse.
Leonidas

le 08.12.2017
à 13:04

  
Bonjour Xkakitax

je ne réponds que maintenant, mais je serais effectivement très intéressé par tes aides jeu pour New York, et même par toute aide de jeu supplémentaire sur la campagne. J'ai vu d'autres idées dans des fils antérieurs, mais j'ai du mal à les retrouver et à les regrouper.

Merci par avance pour tes informations.
Léonidas

Leonidas

Xkakitax

le 03.06.2018
à 17:11

  
Bonjour chers Gardiens et amis TOCeurs !

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas actualisé ce fil… Ma campagne suit son cours. Comme j’ai un groupe de joueurs très RP (mais très très RP), nous sommes toujours à New York après 13 sessions de jeu (des séances d’à peu près 4 heures de jeu). Le groupe vient de défaire le culte de la Langue Sanglante, alors que Mukunga invoquait une Horreur Chasseresse pour récupérer le masque qui se trouvait dans la villa privée du PJ dilettante. En « récompense », le sorcier avait capturé Poole (devenu trop encombrant), mais les investigateurs se sont mobilisés pour le secourir.

Mes PJ ont créé un site web, qui est en préparation. Je vous le donne quand même :
http://www.cthulhu.hebergratuit.net/index.php

D’ici la fin du mois de juin, je compte par ailleurs compiler les résumés des différentes séances (rédigés par les joueurs) et en faire un fichier PDF illustré. Toutes nos sessions ont été enregistrées. Un joueur a décidé de mettre certains extraits sur YouTube (chaîne privée pour le moment), ici :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLNbAS4SWHklHepcy2cTb6i6k8xii18TJf
ça donne une idée de ma table…

Je suis assez content de ce chapitre newyorkais, qui m’a demandé beaucoup de préparation… J’ai d’ailleurs créé énormément d’aides de jeu : dossiers de Poole sur les meurtres précédents, journal d’Hartwell mis à jour pour coller avec la version v6 de Singeries, journal de Van Arvelde, etc.
J’ai refait certains journaux sur la base de ce que faisaient mes PJ. Bien entendu, je peux tenir tout ça à disposition. Faut juste me dire comment les envoyer ^^
Xkakitax

le 03.06.2018
à 17:12

  
Leonidas a dit...
Bonjour Xkakitax

je ne réponds que maintenant, mais je serais effectivement très intéressé par tes aides jeu pour New York, et même par toute aide de jeu supplémentaire sur la campagne. J'ai vu d'autres idées dans des fils antérieurs, mais j'ai du mal à les retrouver et à les regrouper.

Merci par avance pour tes informations.
Léonidas
Salut Léonidas :)

Je réagis avec... un délai considérable... Toutes mes excuses ! Si tu es toujours intéressé, dis-moi comment t'envoyer ça !

Je remercie aussi Xexes, qui m'a été d'une grande aide !
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:00

  
Bonjour à tous !

Quelques nouvelles de ma campagne. Elle se poursuit, au rythme de deux séances par mois (quatre heures de jeu par session). Mes six PJ sont sur le point d'entamer le final égyptien. Ce que je vais vous résumer plus bas ^^

Nous en sommes à 39 sessions de jeu. Mes joueurs sont particulièrement RP et j'aime les longues descriptions immersives (de même que creuser les fausses pistes...), ce qui explique sans doute ces deux années prises juste pour les trois premiers chapitres de la campagne.

Fait amusant : j'ai demandé à la compagne du joueur chez lequel on joue d'incarner Agatha Broadmoore. Moyennant une légère adaptation, ils l'ont rencontrée sur les quais de Liverpool en montant à bord du SS Ranchi. La médium a pu les aider à entrer en contact avec l'esprit d'un ancien PJ décédé (dans le tableau de Shipley haha), ce furent de très bons moments RP ! Ils y sont donc attachée, à cette vieille dame un peu loufoque...

Je reprends le résumé que j'avais posté sur le groupe FB de ma partie :

Le vendredi 17 avril 1925, vos investigateurs apprirent dans la dernière édition du « Bulletin du Caire » que six érudits de la mosquée d’Ibn Touloun étaient morts, la veille, écrasés par l’effondrement de leur salle d’étude. Le groupe redoutait que la Fraternité du Pharaon Noir fût finalement parvenue à s’emparer de la ceinture de Nitocris… Il fallait éclaircir ce mystère au plus vite ! Aussi, décida-t-on de se séparer.
Mary et le père Webster se rendirent jusqu’à l’hôpital Kasr el-Aini, où avait été transporté l’unique survivant de la tragédie : le patriarche Achmed Zehavi. L’établissement médical était un bâtiment vétuste, un hôpital délabré, mal entretenu, dont les couloirs, gorgés de monde, renvoyaient l’image, au mieux d’un vieux lazaret, au pire d’un cloaque insalubre. Étant donné sa notoriété, Zehavi bénéficiait d’une chambre personnelle, mais le vieil homme semblait complètement amorphe. Les yeux grand ouverts fixant inlassablement le plafond, il respirait sans bouger, et ne réagit à aucun stimulus. Les médecins avaient diagnostiqué une catatonie — un état de choc provoqué par un grave traumatisme. Impossible, donc, d’interagir avec le pauvre Nazir…
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:00

  
De son côté, Clarence avait sauté dans un taxi, direction la mosquée d’Ibn Touloun. Il entendait prendre quelques clichés pour Nigel Wassif, qu’il venait d’avoir au bout du fil. Comme l’état de santé mental du journaliste interpellait de plus en plus ses compagnons (surtout depuis l’avis des psychiatres, au soir de l’attaque de Meïdoum), le professeur Hathaway emboîta spontanément le pas derrière Reffner, chaperonnant le Bostonien dans ses investigations. Traverser la Vieille Ville à bord d’une automobile s’avéra rapidement être une très mauvaise idée… Les rues fourmillaient de marchands, de colporteurs, d’ânes et de touristes. Il fallut renoncer au taxi et suivre Ma’muhd jusqu’aux abords de la mosquée.
Samuel avait une autre idée en tête : il pria Clarence de se rendre seul sur les lieux du drame, tandis qu’il suivrait leur jeune guide jusque sur les hauteurs de la Citadelle de Saladin. Cette petite excursion n’était cependant qu’un prétexte pour repérer un endroit à la fois reculé et isolé, de l’autre côté des dunes. Le paléontologue aperçut l’orée du désert non loin, et demanda à Ma’muhd de l’y conduire. Après quelques minutes passées à marcher en dehors des pistes, Samuel invita le jeune Égyptien à l’attendre, alors que lui continuerait de s’aventurer par-delà les dunes. Une fois seul, Hathaway sortit l’exemplaire du « Liber Ivonis » qu’il avait emporté avec lui ; il traça de curieux symboles sur le sol et psalmodia d’étranges paroles impies, dont il n’était certain de comprendre le sens. Le temps s’écoula, inlassablement — et aucune force extérieure ne se manifesta, là, au milieu du désert égyptien.
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:01

  
Clarence s’était, quant à lui, approché du bâtiment effondré, de l’autre côté des remparts protégeant le lieu saint. Un immense gouffre avait littéralement remplacé la cache des Oulémas, comme si l’annexe en question s’était abattue sur elle-même après que ses fondations avaient été « aspirées ». La scène rappela à Clarence les histoires que lui avait racontées Lester Drake (après sa lecture des « Fragments de G’harne ») : sans doute que de gigantesques vers de terre avaient dû creuser de profondes galeries sous le bâtiment, le privant de sa solide assise… L’idée était évidemment saugrenue, mais le journaliste, s’enfonçant toujours davantage dans la démence, semblait très satisfait de son interprétation, qu’il partagea joyeusement avec des policiers médusés. L’inspecteur Al-Fulani était, en effet, sur les lieux de la triste catastrophe ; il accepta que Clarence prenne quelques photographies, en échange d’un article vantant ses qualités dans l’opération en cours — ce que le Bostonien promit d’écrire dans le « Bulletin du Caire », dès la fin de leur entretien. Al-Fulani confia nonchalamment qu’Émile Vabreaux, l’expert scientifique de la police cairote, avait trouvé une substance étrange sur les lieux de l’attaque ; des échantillons auraient été envoyés à des laboratoires parisiens et genevois pour analyses approfondies.
Après son échange avec les policiers auprès de la mosquée, Clarence Reffner partit en quête de Samuel — qui devait être en train de visiter la Citadelle de Saladin. À peine eut-il atteint les hauteurs de l’antique édifice, que le journaliste aperçut la silhouette de Ma’muhd, à plusieurs centaines de mètres en direction du désert. Clarence rejoignit alors le jeune garçon, lequel lui indiqua où se trouvait son compagnon. Reffner interrompit le rituel que le professeur Hathaway tentait tant bien que mal de mener depuis plusieurs dizaines de minutes, mais en vain. Samuel sembla très gêné d’avoir ainsi été pris sur le fait, mais Clarence, pour sa part, ne parut nullement offusqué : quoi de plus normal qu’un rituel en plein désert… Les deux hommes rebroussèrent donc chemin ensemble, en se promettant de ne pas en parler aux autres. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à rallier la piste, ils constatèrent que Ma’muhd avait disparu ! En lieu et place de l’enfant qu’ils avaient laissé derrière eux, ils découvrirent l’affreux symbole tant de fois observé : une croix ansée inversée, que l’on avait tracée à même le sable. Les empreintes de pas éventuelles avaient été, quant à elles, effacées ; retrouver Ma’muhd semblait donc peine perdue…
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:01

  
Ali Kafour ne répondait pas au téléphone. Ni une ni deux, Lester et Pacôme se ruèrent vers le Musée du Caire, inquiets pour l’intégrité du conservateur de l’occulte. Les deux investigateurs ouvrirent la porte de son bureau à la volée, sans même frapper — et ils furent accueillis par l’éclat du cimeterre d’un Ouléma, venu aider Kafour à se faire la malle. Le docteur égyptien était très agité : il avait appris pour le vol de la ceinture, et semblait dans tous ses états. Il somma ses vis-à-vis de s’enfermer dans leur hôtel, de ne plus en sortir avant la cérémonie présumée de la prochaine nouvelle lune, afin de ne pas ruiner davantage le plan qu’il avait en tête. Lui partirait pour une planque secrète de la Congrégation de l’Épée de Snéfrou, où il réfléchirait aux étapes à suivre le soir de la cérémonie tant redoutée. Mais il était important, désormais, que l’on se désintéresse du culte, pour dévier l’attention de ses membres — pour ne pas ruiner la dernière chance qui s’offraient encore à eux !
Ali confia les toges frappées du symbole de la Fraternité aux deux compagnons, ajoutant qu’un Ouléma viendrait les chercher à leur hôtel le 20 avril, aux aurores (vers 5 heures du matin). Ils devraient le suivre sans poser de question, et rallier la cache secrète. D’ici là, ils allaient devoir se tenir à carreau et stopper toute investigation, au risque de se faire éliminer à leur tour.

Rentrés au Shepheard’s Hotel, vos personnages partagèrent entre eux les informations que chacun avait glanées ici et là. Ils s’accordèrent pour suivre les recommandations de Kafour : tous les six, ils s’enfermeraient dans leurs chambres, profitant de cette réclusion pour avancer dans les lectures en cours. On se résigna par ailleurs à ne plus parler du culte. Le groupe ferait semblant de préparer un voyage prochain pour Londres, ébruitant cette perspective, tout en se convaincant lui-même de ce fait (ils en seraient ainsi d’autant plus crédibles).
Deux jours passèrent, et aucune menace ne pointa à l’horizon, tandis que vos personnages restaient enfermés entre les murs de leur hôtel réputé pour sa sécurité. Dans la nuit du 18 au 19 avril, cependant, Clarence reçut un coup de téléphone du réceptionniste : un homme en panique avait laissé un message à son attention. Le message n’était pas signé ; il demandait à Clarence de le rejoindre le lendemain matin, à la première heure du jour, à l’Université américaine du Caire. L’individu anonyme avait à lui parler — l’heure était grave, disait-il. Le journaliste bostonien se rendormit quelques heures, avant de revêtir son complet bleu et de traverser le lobby de l’hôtel vers 4h du matin. Étrangement, il n’était pas le seul à quitter l’hôtel aussi tôt ! En effet, Clarence croisa Samuel, lui aussi sur le point de partir. De nouveau, les deux hommes balbutièrent de vagues prétextes, avant de se promettre de garder tout cela pour eux. Chacun avait probablement ses raisons.
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:01

  
Clarence rejoignit l’Université américaine — et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le visage de son expéditeur ! James Gardner l’accueillit, mal rasé, les traits creusés par la peur, et lui révéla qu’il avait providentiellement échappé à la capture du Dr Clive et de son second, Martin Winfield. Contrairement à Agatha Broadmoor, il avait pu prendre la fuite… Honteux, il raconta en détails comment il avait réussi à fuir, laissant Agatha seule avec ses deux collègues archéologues. Il avait miraculeusement sauté dans un camion, duquel il possédait les clés, avant de foncer vers Le Caire, à vive allure. Gardener ignorait ce qu’il était advenu d’Agatha et de Johannes. En tout cas, ce rapt confirmait les soupçons suscités par la catastrophe d’Ibn Touloun et par les visions prophétiques de la médium.
Gardner était paniqué : il ne savait ni quoi faire ni où aller. Clarence, toujours disposé à aider la veuve et l’orphelin, accepta de le débarrasser de son camion. Il lui donna rendez-vous plus tard dans la matinée au Shepheard’s Hotel, et monta à bord du véhicule, qu’il conduisit jusqu’aux berges les moins fréquentées du Nil. À cette heure matinale, tous les Arabes priaient à la mosquée pour la première fois de la journée — et les touristes n’étaient pas encore levés —, une aubaine pour se défaire du camion, qui ne tarda guère à rejoindre les basfonds du fleuve aux côtés des poissons.
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:02

  
Le professeur Hathaway quitta l’hôtel avant le lever du soleil. Se faufilant rapidement jusqu’à la station de tramways la plus proche, il monta dans le premier wagon à destination de la campagne située au nord-est du Caire. Sur place, il loua un chameau aux Bédouins, et se fit accompagner jusqu’à l’orée de dunes herbeuses reculées, où il put s’éloigner et poursuivre les imprécations entamées quelques jours plus tôt. Même si le rituel qu’il avait tenté de mener dans les parages de la Citadelle de Saladin n’avait rien donné, Samuel voulut en avoir le cœur net — et ce sortilège découvert dans le « Liber Ivonis » semblait, jour après jour, occupé davantage de place dans son esprit, flirtant désormais avec l’obsession.
Le paléontologue s’isola en rase campagne, au milieu des dunes et des étendues désertes, ouvrant le grimoire impie à la page du sort de contact. N’y croyant qu’à moitié, il répéta les formules cryptées qu’il pensait avoir déchiffrées — il les répéta plusieurs fois, s’apprêtant à devoir poursuivre ce cérémoniel des heures durant. Mais, à peine eut-il lu la sinistre prière à voix haute, que les sons autour de lui se distordirent, se déformèrent, comme s’il avait soudainement été projeté dans un ailleurs surnaturel. Il perçut l’écho lointain du bruit de sabots en plein galop ; un écho lancinant et répété, qui se rapprochait implacablement de lui. Tout droit sortie des abîmes, l’épure majestueuse d’un chariot tiré par de somptueux étalons noirs à la crinière flamboyante se présenta devant le professeur ébahi. Le char avait la même allure que celui qu’il avait aperçu en songe, lorsqu’il s’était risqué à enfiler le masque africain de la Boutique Ju-Ju : une demi-coquille géante flottant à un pied au-dessus du sol, avec, à son bord, un vieil homme nerveux à la chevelure blanche ébouriffée et à la longue barbe ancestrale. S’adressant directement à l’âme de Samuel, le cavalier l’interrogea d’une voix caverneuse — pourquoi donc venait-on le contacter ? Le professeur Hathaway, surpris et intérieurement paniqué, lutta néanmoins pour conserver son sang-froid. Sans trop faillir, il raconta que ses compagnons et lui s’apprêtaient à défier Nyarlathotep et qu’ils avaient besoin de l’aide du « Seigneur argenté ».
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:02

  
Nodens confia alors une dague à l’invocateur — une sorte de couteau en argent que Samuel allait devoir utiliser à bon escient. Les instructions étaient simples : il fallait plonger la lame magique dans l’œil gauche de la momie. Celle-ci tomberait en poussière, et cette poussière devrait être ensuite éparpillée pour ne plus jamais servir à aucune résurrection. Le professeur Hathaway n’en croyait pas ses yeux. À peine posa-t-il les mains sur l’arme scintillante, tout disposé à remercier Nodens, qu’il se rendit compte qu’il était seul au milieu de la campagne désertique, le soleil pointant à l’horizon. Avait-il rêvé ? Peut-être, mais la lame qu’il tenait entre les doigts était quant à elle bien réelle.

Clarence et Samuel rentrèrent à l’hôtel Shepheard pour le petit-déjeuner. James Gardner avait suivi les conseils du journaliste et s’était joint au groupe, pour faire part à chacun de ce qu’il venait de vivre à Saqqarah. Mais la paranoïa du moment était telle, qu’on ne pouvait exclure l’hypothèse suivante : Gardner était peut-être de mèche avec Clive et la Fraternité du Pharaon Noir. Bien que ce dernier parût sincère, il fut décidé de ne pas l’associer à l’opération en cours — puis, il y avait fort à parier que Kafour n’apprécierait guère la présence de l’intrus. On se contenta de suggérer à Gardner de s’enfermer à l’hôtel et de préparer au plus vite son retour vers l’Occident.
La journée du dimanche 19 avril ressembla aux deux précédentes : chacun se terra dans sa chambre, de peur d’être à la merci des adorateurs du Pharaon Noir. Cette fois, il ne fallait plus décevoir le Dr Ali Kafour !
Mais le soir venu, Clarence Reffner ne se présenta pas au restaurant, pour prendre le dîner en compagnie des autres investigateurs. Le temps passant, le groupe pénétra dans la chambre du journaliste et constata que celui-ci était absent : enroulée dans sa machine à écrire, une lettre fraîchement composée signalait qu’il comptait tuer seul le Pharaon Noir, qu’on le remercierait pour son action, tandis qu’une facture rapportant l’achat récent d’explosifs était en boule sur le lit défait du Bostonien. L’on pesta contre Reffner ! Leur compagnon était sur le point de tout faire capoter ! Mary et Lester se proposèrent, malgré tout, de rejoindre le plateau de Gizeh au plus vite, afin d’éviter le pire.
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:02

  
Aussi discrètement que possible, les deux investigateurs prirent le tram jusqu’à la station du Mena House. C’est à contrecœur qu’ils quittèrent leur « bunker » — qu’ils s’aventurèrent en dehors de l’hôtel. Une fois arrivé, ils questionnèrent les marchands en train de remballer leurs babioles, et apprirent que Clarence ne devait avoir que quelques minutes d’avance sur eux. D’après la direction indiquée, l’Américain se dirigeait vers les puits funéraires situés dans les parages du Sphinx. Mary Hawkins et Lester Drake coururent jusqu’aux puits : les traces découvertes étaient toutes fraîches, et le grillage recouvrant l’un des passages verticaux avait été descellé. Ils perçurent une faible lueur en contrebas, qui ne tarda guère avant de se mettre en mouvement : de s’éloigner ! Il fallait agir séance tenante, mais comment descendre dans ce boyau ? Mary et Lester n’étaient nullement équipés, et Clarence n’avait pas manqué de retirer la corde qui lui avait servi à descendre dix à vingt mètres plus bas. Les deux compères se rendirent à l’évidence : ils ne pouvaient rien faire… En s’éloignant du site, oscillant entre le désarroi et la colère, ils entendirent une détonation, qui fut immédiatement suivie d’une légère secousse. Les Occidentaux du Mena House Hôtel se demandèrent s’il ne s’agissait pas là d’un tremblement de terre ! Ainsi mourut Clarence Reffner… Quelles seraient les conséquences de son geste désespéré ? Impossible de le dire, même si l’explosion n’avait pas du tout semblé fatale.

La nuit suivante fut courte, très courte pour les investigateurs, inquiets d’avoir ravivé les suspicions du culte. On espérait secrètement que la bêtise de Clarence n’ait pas davantage alerté la vigilance des sbires du Pharaon Noir. Chacun s’enferma à double tour, déplaçant les meubles pour se barricader. Mais le lundi matin, à l’aube, ils constatèrent, fatigués, que rien ne s’était passé durant la nuit — personne n’avait cherché à les abattre. L’Ouléma vêtu de blanc les attendait bien dans le lobby de l’hôtel. Sans mot dire, ce dernier indiqua aux investigateurs de le suivre ; on emprunta l’une des sorties de service de l’hôtel, avant de monter à bord d’une camionnette qui mit le cap vers la planque retirée de la Congrégation de l’Épée de Snéfrou.
Xkakitax

le 03.11.2019
à 15:02

  
À l’arrière du véhicule régnait un silence pesant. Personne n’avait vraiment dormi la nuit dernière, et l’on mesurait que l’heure de l’affrontement final était proche. Le groupe n’avait plus droit au moindre faux pas… Après un long trajet, la camionnette s’arrêta au beau milieu du désert. Les passagers marchèrent ensuite pendant plusieurs dizaines de minutes derrière l’érudit musulman, avant que celui-ci ne finisse par s’agenouiller dans le sable. De ses mains, il découvrit deux planches en bois marquant l’entrée d’une cache secrète. Il invita les personnages à descendre avec lui dans cette cavité étroite, qui donnait sur une minuscule pièce, où les attendaient le Dr Ali Kafour et quelques sages de la mosquée d’Ibn Touloun, un cimeterre à la ceinture. Le démantèlement de la Fraternité du Pharaon Noir allait dépendre de cette poignée d’hommes ; une douzaine d’hommes rassemblés dans une planque dissimulée sous le désert du sud de Gizeh. Y parviendront-ils ? À suivre, le 6 novembre prochain ! :)
Bernard

le 03.11.2019
à 15:56

  
Super!
Vivement la suite.

bernard

Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:03

  
Voici le résumé de la 40e session de jeu de ma campagne des Masques :) Il s'agit du compte rendu que je viens d'envoyer à mes joueurs, en préparation de notre séance de mercredi prochain. C'est le final égyptien ! Ils devraient embarquer pour le Kenya dans le courant de cette prochaine session...

Le lundi 20 avril 1925, en fin d’après-midi, vos investigateurs sortirent de la casemate enterrée de la Congrégation de l’Épée de Snéfrou. Après avoir échafaudé un plan auprès du Dr Ali Kafour, ils étaient désormais prêts à quitter ce lieu reculé pour rallier le plateau de Gizeh. La peur au ventre, ne sachant trop à quoi s’attendre, vos personnages prirent la direction des pyramides. À bord de la camionnette qui était venu les chercher à l’hôtel, ils traversèrent le désert jusqu’aux dunes surplombant le sud du plateau. Les érudits musulmans négocièrent la présence du groupe dans le campement d’une tribu nomade s’étant installée dans les dunes. Deux jours durant, vos investigateurs partagèrent la vie des Bédouins, nourrissant les bêtes, cuisinant pour la tribu et s’occupant du linge et des enfants. Chaque jour, le soir venu, ils suivaient Ali Kafour et les savants arabes jusqu’au sommet de la dune la plus proche, au pied de laquelle se dressait le camp des bergers. Là, profitant de la vue panoramique, ils guettèrent attentivement — ils passèrent leur temps à observer les activités, les va-et-vient qui émaillaient les nuits, sur le plateau de Gizeh, une fois que les touristes s’étaient depuis longtemps retirés.
Les deux premières veilles ne donnèrent rien. Mais dans la nuit du 22 au 23 avril, tandis que le vent du désert enflait de manière considérable en se dirigeant droit sur Le Caire, Mary aperçut des points lumineux perçant, plus au nord, l’opacité de la nuit noire. Comme une multiplicité de torches enflammées convergeant vers le site archéologique. Kafour préconisa d’attendre et de scruter l’ennemi avant d’agir. Très vite, vos investigateurs comprirent que les adorateurs étaient nombreux, très nombreux. Le cortège semblait interminable, et ce sont près de 800 cultistes, vêtus de robes blanches, qui se rassemblèrent en cercle autour de la stèle de Touthmôsis IV, tandis qu’un Grand Prêtre se trouvait au centre de cette ronde, à deux pas du petit édifice antique.
Aux vagissements du vent se joignirent bientôt des psalmodies lancinantes, que les adorateurs reprirent en cœur. Le Dr Kafour crut reconnaître de l’égyptien antique, de prononciation démotique — il était clair que l’homme au centre, par ses paroles très anciennes, conduisait une sorte de bref rituel. Au terme de ces prières, la stèle se mit alors à luire doucement… comme si elle devenait intangible et translucide. Un à un, les membres de la sinistre Fraternité du Pharaon Noir s’avancèrent jusqu’à la stèle dématérialisée, en la traversant avec empressement. Tous disparurent engloutis par un halo de lumière !
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:03

  
Le temps était venu d’agir. Aussi, vos personnages dévalèrent-ils la dune pour approcher de la stèle, qui avait cessé de luire. Le professeur Larrey se présenta devant le monument, et avec l’aide du Dr Kafour, il se risqua à prononcer la phrase rituelle que formaient ensemble les curieux symboles déjà observés auparavant. Les quatre côtés de la stèle se mirent à trembloter en conséquence, à devenir transparents ou translucides, laissant entrevoir une possibilité de rejoindre la foule des cultistes.
Vêtus à la manière des adorateurs — portant les tuniques qu’avait confectionnées Ali Kafour —, vos investigateurs empruntèrent la porte mystique… Ils ressentirent une impression d’intense vertige et de dissociation, comme si l’espace d’un instant leur conscience s’éparpillait avant de retrouver sa cohésion. Puis, tous reprirent leurs esprits, découvrant une chambre en impasse, très faiblement éclairées, qui semblait taillée dans la roche, sous les sables multimillénaires. L’on s’empara de quelques flambeaux fixés au mur, avant de suivre la seule voie possible : un sillon creusé dans la roche, connecté à cette salle circulaire. Dans les profondeurs, le silence était absolu et oppressant. Impossible de ne pas se sentir écrasé par le poids fantastique des pierres et de la terre au-dessus des têtes. Vos personnages se sentirent prisonniers de souterrains, profondément enfouis sous les sables du plateau de Gizeh, alors qu’ils s’engageaient, tout penaud, dans l’étroit conduit rocailleux.
L’étroit tunnel avait l’air de s’enfoncer profondément dans l’obscurité. Mais très vite, l’oppressant boyau s’élargit. Alors que le groupe avançait prudemment, à pas lents, les souterrains prirent des dimensions à peu près constantes — et il devint concevable d’évoluer debout, à deux de front, sans devoir courber l’échine. Souvent, les parois étaient percées de petites alcôves et de tunnels latéraux, sortes de conduits secondaires plongeant dans les ténèbres. Vos personnages décidèrent de suivre le tunnel principal et de ne pas s’aventurer dans les boyaux plus étroits (à moins que quoi ce soit les y invite, bien sûr). La direction générale de ce passage resta constante, sur une distance assez longue, bien que les angles des murs, du sol et du plafond changeassent perpétuellement.
Les lieux n’inspiraient guère confiance. À un endroit, un liquide tiède semblait goutter du plafond, donnant naissance à une flaque rouge et luisante. À un autre, des images repoussantes couvraient les murs — des hommes à têtes d’animaux, des animaux dotés de membres humains, des entités inconnues s’activant à des rites cruels, répugnants et obscènes. Ce sont ces mêmes entités phantasmagoriques que le groupe crut apercevoir au détour d’un coude.
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:04

  
En effet, ne s’inquiétant pas de leur présence (merci à l’accoutrement de cultiste !), plusieurs silhouettes humanoïdes à la démarche saccadée surgirent d’un couloir latéral, pour se diriger dans la même direction que vos personnages. Indistinctement, vos personnages devinèrent les contours de ces êtres singuliers : des individus à la morphologie vaguement humaine, mais aux articulations grinçantes et à la respiration asthmatique rompant le silence de façon inquiétante. Surtout, ces sortes d’hommes vêtus de pagnes et de solides bottes de marche avaient le faciès de crocodiles, de faucons, d’hippopotames ou de taureaux ! Le symbole ornant leurs ceinturons étaient reconnaissables entre mille : une croix ansée inversées…

Le groupe reprit ses esprits, se convainquant qu’ils avaient dû rêver ! Puis, l’on se remit en route, tout en suivant le conduit principal. Finalement, vos investigateurs débouchèrent sur ce qui sembla être des propylées titanesques — un vestibule ou un parvis intérieur monumental. Leurs pieds foulaient des dalles colossales, partie d’un pavage gigantesque. Le doute n’était plus permis : ils approchaient de l’entrée d’un antique sanctuaire, dont ils aperçurent bientôt les escaliers. En effet, une ouverture titanesque plongeait de manière vertigineuse vers un lieu situé plus bas dans les entrailles de la terre et duquel leur parvinrent certains sons cadencés et précis, qui ne ressemblaient à rien de ce qu’ils avaient pu entendre jusqu’à ce jour.
Vos personnages s’avancèrent jusqu’à l’escalier géant, scrutant avec étonnement la grandeur du hall qu’il surplombait. En descendant vers l’enfer, ils ne purent s’empêcher d’avoir le souffle coupé par les dimensions colossales de la vaste chambre qui se perdait dans les ténèbres, plus de trente mètres en contrebas. Évoquant un ciel étoilé, l’éclat des torches des cultistes se reflétait doucement sur les dalles de marbre noir ; des dalles luisantes, comme patinées par des siècles de pas traînant au rythme de liturgies païennes. Les yeux des intrus furent également attirés par les lignes étranges et asymétriques d’immenses piliers soutenant le vaste plafond voûté ; autant de colonnes d’ébène massives qui vont en s’évasant à mesure qu’elles grimpent à l’assaut des ténèbres, sculptées à l’effigie d’arbres cancéreux.
Le plus effrayant de tout était, sans conteste, la foule impressionnante : près d’un millier de personnes qui se pressaient dans ce temple chthonien, oscillant à l’unisson, telle une vaste entité de chair, en majorité des adeptes égyptiens au milieu desquels se détachaient ici et là les grotesques silhouettes titubantes des gardiens de cet endroit maudit, dont les traits étaient ceux d’icônes contrefaites des dieux de l’ancienne Égypte.
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:04

  
Depuis leur position, vos investigateurs aperçurent un puits s’enfonçant dans une sorte de brume sanglante. Mais l’essentiel de la foule se massait autour des édifices se situant derrière cette bouche s’ouvrant vers d’autres profondeurs. Les cultistes se rassemblaient, effectivement, autour d’un large bassin — une vaste fosse de près de 500m² dont la surface était noire et lisse (probablement des eaux saumâtres). D’autres adorateurs s’agenouillaient devant un bloc blanc s’élevant à cinq mètres de hauteur, auquel on pouvait accéder par trois escaliers. Il allait falloir s’approcher pour en apercevoir davantage. C’est pourquoi la fine équipe descendit les marches du géant escalier, pour contourner le bassin et se présenter au pied du promontoire de pierre blanche.
Les chants macabres s’intensifièrent dans les parages du grand bassin, alors que vos investigateurs remarquèrent qu’une procession d’un autre genre était conduite de l’arrière de la salle jusqu’aux rives de la fosse. C’étaient là des prisonniers que l’on menait vers la sentence, avec parmi eux des hommes et des femmes, des adultes et des enfants, des Arabes et des Occidentaux — tous étaient terrifiés par la situation, certains hurlant leur désespoir à gorge déployée… Les captifs furent jetés, les uns après les autres dans la fosse remplie d’eau. Ma’muhd et Johannes Sprech faisaient partie des victimes, et bientôt vint leur tour… Eux aussi furent culbutés dans l’eau sombre, qui se mit alors à bouillonner, pendant que les infortunés tentaient de s’agripper au rebord, bien trop haut pour pouvoir se hisser à l’abri des horreurs tapies sous l’onde saumâtre. Lester Drake qui ne quittait pas le bassin du regard porta la main à la bouche afin de réprimer un cri de dégoût lorsqu’il comprit que l’eau grouillait de légions d’immondes sangsues grasses et voraces. L’essaim affamé se ruait sur les corps en train de se débattre, pour leur sucer le sang, sous les acclamations extasiées de la foule des adorateurs déments.
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:05

  
En contournant la fosse aux sangsues, le groupe put préciser sa vision du promontoire. Il s’agissait vraisemblablement d’un autel rituel, au sommet du quel quatre braseros jetaient une lumière malsaine et tremblotante sur le sarcophage de l’antique momie Nitocris. La Reine Goule paraissait attendre son heure, tandis qu’Omar Shakti, Henry Clive et Martin Winfield lui faisaient face en tenues cérémonielles de prêtres. Muni de sceptres jumeaux similaires à ceux de Gavigan, le Grand Prêtre Shakti s’approcha d’une silhouette féminine encapuchonnée, qui se trouvait au plus près de la momie. Il lui releva la capuche, révélant la figure frêle et gracile d’une vieille femme. La gorge serrée, les investigateurs reconnurent Miss Broadmoor qui se tenait rigide et immobile. La médium avait l’air morte de trouille, et sur ordre de Shakti, elle se mit à susurrer quelque chose, à prononcer quelques paroles inaudibles.
Pendant qu’Agatha murmurait sa litanie à voix basse, sous les yeux approbateurs de ses geôliers — les trois prêtres —, le groupe tenta, à l’instinct, d’échafauder un plan. Les cultistes avaient entrepris de bâtir un mur de cadavres entre l’autel rituel et le trône situé à l’arrière de la Grande Salle, à dix mètres au-dessus du sol. Ils construisaient une sorte de pont morbide, constitué des victimes exsangues qu’on repêchait du sinistre bassin. Mary et le père Webster essaieraient, ensemble, de placer des bâtons de dynamite près des cadavres : une première charge dans le mur lui-même, derrière l’autel, et une deuxième au pied du trône suspendu de la Reine Nitocris. Sur ce temps, armé de la dague de Nodens, le professeur Hathaway grimperait sur le pont de cadavres, afin d’approcher la momie ; il serait couvert par plusieurs Oulémas, dont Asim qui ouvrirait la marche, prêt à dégainer son cimeterre.
Tous allaient devoir agir en même temps, et c’est Lester qui donna le coup d’envoi ! Planqué derrière une colonne d’ébène, l’archéologue sortit son arme de poing, prit le temps de viser Agatha Broadmoor et tira en direction de sa cible. Y avait-il seulement un autre moyen d’interrompre le rituel ? La vieille médium était, depuis quelques minutes déjà, entrée dans une autre phase de sa transe, comme si elle aiguillait à présent l’esprit de Nitocris vers son corps inanimé, allongé devant elle. La balle siffla l’air en traversant la cathédrale sombre ; elle vint percuter le crane d’Agatha, qui s’effondra instantanément aux pieds d’Omar Shakti. Furieux, le Grand Prêtre se tourna vers le mur du fond, lequel était percé d’une immense brèche — une cavité cyclopéenne qui sembla engloutir la lumière. Il leva les bras au ciel, ce qui eut pour effet d’apaiser les cultistes qui avaient été perturbés par le coup de feu. Beaucoup s’agenouillèrent près de l’énorme trou irrégulier, en priant, à la fois ravis et impatients. Le père Webster entendit : « Il va revenir ! Quel privilège, il va revenir ! ».
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:05

  
Asim et les Oulémas frappèrent les Enfants du Sphinx aux jambes. De grands coups de cimeterre pour accéder au sarcophage. Les gardiens à têtes d’animaux voltigèrent avant de s’écrouler au sol. La voie semblait libre vers la momie. Aidée par Philip, la jeune Mary était parvenue à placer ses charges ; elle s’apprêtait à en allumer une, le père Webster l’imiterait en allumant l’autre. Mais Shakti se mit à sourire lorsque, de la brèche cyclopéenne, surgit un être terriblement massif : un énorme sphynx noir d’apparence répugnante ! Son visage ovale était surmonté d’un front ridé sans yeux. Il comptait une myriade de mâchoires réparties au hasard, mais il ressemblait, effectivement, pour le reste, à un sphinx vivant — un sphynx fait de chair et de sang, et à la taille colossale. Ses gigantesques pattes antérieures poussèrent, dans un incessant mouvement alternatif, les victimes sacrificielles dans ses mâchoires débordant de sang et d’ossements. L’immense bête s’emparait des corps des sacrifiés entassés devant le trône, pour les engloutir voracement.
Ni une ni deux, Mary garda son sang-froid et alluma la mèche de la charge qu’elle avait fixée dans le mur de cadavres. Le père Webster se mit quant à lui à trembler, horrifié par l’apparition. Il lui fallut bien une trentaine de secondes avant de se calmer et de retrouver une bonne coordination de ses mouvements ; alors, à son tour, il put mettre le feu aux explosifs. Après son coup de feu, Lester Drake avait immédiatement été cerné par une horde de cultistes ; les adorateurs l’encerclaient et aucune issue ne semblait possible. La venue soudaine du grand sphinx lui offrit cependant une opportunité de fuite. En effet, tous paraissaient hypnotisés par l’abominable apparition, mimant de concert — dans un même geste — l’infecte gloutonnerie du monstre. Autant de somnambules feignant de se repaître voracement du corps des sacrifiés.
Malheureusement, Samuel Hathaway n’avait pas pu résister à cette vision d’effroi. Il avait stoppé son élan, avait lâché la dague sur le sommet de l’autel, avant de mimer, lui aussi, l’appétit délétère de l’immense sphinx noir. Samuel semblait captivé par le monstre, son esprit venant, aurait-on dit, de succomber définitivement à la folie… Clive ramassa le poignard magique, tandis que Shakti et Winfield projetèrent les Oulémas en dehors de l’aire rituelle. Ceux-ci firent une chute de cinq mètres, heurtant les dalles de marbre, le dos le premier, dans un craquement d’os insupportable. Pacôme Larrey était, pour sa part, resté en retrait. Il avait pu résister à l’immonde vision et il s’éloignait désormais de la scène principale, prêt à gravir sous peu les marches de l’escalier par lequel ils étaient entrés.
Xkakitax

le 17.11.2019
à 15:08

  
Voilà voilà ! On avait dû couper en pleine action, après 4h de jeu. C'est la copine d'un joueur qui incarnait Agatha, ça a très bien donné. Elle était vêtue d'une vraie cape, les mains liées par une corde, que j'ai coupé en incarnant Shakti.

Quand Agatha est entrée dans la deuxième phase de son rituel, j'ai mis un grand sablier au centre de la table, le tapotant de temps à autres (sablier de 15 minutes). Ils ont senti la pression et ont bien joué. Au final, un PJ rate son test de SAN face au Sphinx Noir (il a perdu 67 points d'un coup). Deux des autres sont mal en point : ils viennent d'allumer la dynamite tout en restant à proximité, un peu bloqués par les cultistes. Je n'exclus pas le carnage, mais deux au moins devraient s'en sortir... On a prévu les persos de backup.

La suite bientôt ! :) Merci de me lire.
Bernard

le 17.11.2019
à 17:45

  
Terrible!
J'adore!
J'ai fini il y a peu la partie égyptienne des Masques et c'est avec un grand plaisir que je te lis!
Les miens n'ont pas du tout agit de la même manière mais ils ont eux aussi bloqué la résurrection de Nitocris.

bernard

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