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Horreur & Préjugés | ||
Moriartyle 04.10.2013 | On sait tous bien que la société Wasp américaine des années 20 était pétrie de préjugés racistes issu des anciennes colonies, que ce soit par la discrimination négative ou la discrimination positive (pour reprendre ce qui est écrit dans le guide des années 20 p.100) et qu'à cette époque très peu de blancs avaient l'ouverture d'esprit d'aujourd'hui. Dans le livre de règle des "interactions sociales" il est dit dans le petit texte sur les "Cultures différentes" que des modificateurs peuvent êtres appliqués pour refléter cette barrière sociale, ce qu je n'arrive pas à quantifier c'est ce malus... Doit-il être de -10 ou -20% dans mon cas??? D’aussi loin que je me souvienne, ma vie n’a été qu’une spirale de violence et de destruction. | |
Aziraphalele 04.10.2013 | préjugés racistes issu des anciennes colonies anciennes colonies ?? euh non… préjugés racistes dû à un État esclavagiste oui par contre.D'ailleurs, c'est plus que des "préjugés"L'esclavagisme a été aboli en 1865 dans le sud des USA (et encore parce que le Nord les a obligé suite à la guerre de Sécession). Soit une soixantaine d'année seulement avant les twenties ! Pour ce qui est du malus, cela dépend de la personne en interaction sociale. Pour moi, cela va de 0% (avec les rarissimes personnes très ouvertes) à l'impossibilité de faire un jet (face à un membre du KKK par exemple) Toutefois, il faut bien s'imaginer la situation à l'époque : les bus ont des places pour les blancs et les noirs, des commerces sont "interdits aux noirs" … bref, c'est plus que du "racisme", c'est un État qui ne reconnaît pas les mêmes droits aux noirs qu'aux blancs. Un petit coup d'histoire : l'Affaire Rosa Parks http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Parks Cthulhu noster qui es in maaribus | |
Moriartyle 04.10.2013 | Mais cela peu aussi s'étendre aux colonies européennes modernes (des années 20) vis à vis des noirs (voir donc le Guide des Années 20). Mais le racisme des noirs ce n'est pas que de la haine c'est aussi, comme je le disais plus haut, une discrimination "positive" ou le "nègre" était presque considéré comme un "familier" (avec une bonne musculature, il court plus vite etc...) qu'on considérait comme un objet ou montré comme "un être différent de nous". Après je me demandais si à New York, qui est une ville des plus cosmopolites, il y avait ce que tu décris (les bus, les commerces interdits) qui ressemble plus à des endroits plus ruraux ou attachés au villes du sud, même si je suppose que la majorité des blancs de la grosse pomme sont aussi racistes que ceux du sud ?? Donc opter pour des malus modulables selon l'interlocuteur? D’aussi loin que je me souvienne, ma vie n’a été qu’une spirale de violence et de destruction. | |
Bintzle 04.10.2013 | Il passera aussi plus inaperçu sur les destinations futures qu'un blanc perdu dans la foule d'autochtones :) bintz.fr (où on parle entre autres de jdr) | |
Yorickle 04.10.2013 | En revanche insiste plus sur l'ambiance malsaine: les taxis qui refusent de prendre un "nègre" (vocable usuel à l'époque pour désigner les afros américains). Vois ici pour prendre des exemples des multiples contrariétés et frustrations qui attendent le personnage. Use de la fameuse pancarte « Negroes and dogs not allowed » Même si New York est une ville du Nord, les frustrations y sont toujours présentes mais plus sournoise. les interlocuteurs auront tendance à ignorer les question du malheureux PJ ou à lui parler comme s'ils avaient affaire à un idiot. Si ses questions sont dérangeant ses interlocuteurs mettrons un terme sec à l'entretient sans même préserver l’apparence de la politesse. Sans parler des forces de l'ordre qui auront toujours un préjugé défavorable à son encontre. Bref plutôt que de le jouer au malus, joues-le au rôleplay. Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien. | |
Aziraphalele 04.10.2013 | Par contre attention à ne pas rendre la situation impossible pour ton joueur : on doit rester dans le "feuilletonesque" ton joueur joue un personnage de détective noir, ce qui en fait était impossible à l'époque. Si tu permets cette distorsion de la réalité, il faut la rende vivable (c'est la même chose - dans une moindre mesure -pour les persos féminins avec des métiers hors-normes). À mon sens, il faut des scènes pour mettre en lumière cette particularité du perso mais il ne faut pas en abuser non plus. Cthulhu noster qui es in maaribus | |
Moriartyle 04.10.2013 | Il est clair que je ne veux pas rendre sa situation impossible et garder l'aspect pulp que je me suis imposé, néanmoins je veux qu'il se rende compte aussi qu'il doit faire plus preuve d'ingéniosité (ou de férocité, à l'image de Chalky White dans la série Boardwalk Empire) pour s'imposer que les autres investigateurs, car je veux vraiment garder l'esprit des années 20 avec sa dureté et ses préjugés à l'égard des minorités... D’aussi loin que je me souvienne, ma vie n’a été qu’une spirale de violence et de destruction. | |
Aziraphalele 04.10.2013 | à ma table, j'ai un Palestinien et un Syrien (ah oui y'a eu des morts lors d'une aventure sur les bords de la mediterrannée) et je joue beaucoup sur "l'exotisme" de leurs origines. Pour l'instant ils sont à Arkham et Kingsport … mais bientôt ils vont devoir partir pour la Nouvelle-Orléan … et là, l'exotisme sera moins "sympathique" Cthulhu noster qui es in maaribus | |
Dweller on th.le 05.10.2013 | (Dweller on the Threshold)Ayant failli avoir ce genre de personnage à ma table j'avais un peu réfléchi à la question... Je pense que tu dois te montrer très dur, faire jouer à fond le racisme endémique de l'époque, tout en le nuançant afin de ne pas appliquer notre grille de lecture actuelle. Pour beaucoup de gens à l'époque, il n'y a pas tant de racisme qu'une simple prise en compte d'un "état de fait". L'Homme Blanc est supérieur à l'Homme Noir, c'est un fait (dans la vision d'un homme de l'époque, je précise, avant que mon commentaire soit mal interprété). La vision du Nègre va du bonhomme amusant des "minstrel shows" (avec les chansons péjoratives de Thomas Rice et son "Jim Crow" qui laisseront les traces que l'on sait) aux atroces lynchages qui perdureront jusque dans les années 50-60 (la chanson "Strange Fruits" est à cet égard assez perturbante). Mais cette dureté, outre le fait qu'elle replonge les Joueurs dans l'ambiance des 20s, sera ensuite compensée par l'avantage net qu'aura ce personnage dans les parties se déroulant à Harlem puis au Kenya, où sa couleur de peau sera un facteur determinant facilitant l'accès à l'information. À ce moment, là la tendance s'inverse et le MJ met les "Blancs" sur la touche... Le blog des Masques: www.howlingtwenties.wordpress.com | |
Moriartyle 05.10.2013 | Je ferais ressentir ça, ses avantages de couleur de peau dans le Black Harlem, puis au Kenya... Jusqu'à ce qu'il se fasse lyncher accusé d'être un traître et un vendu aux blancs!! D’aussi loin que je me souvienne, ma vie n’a été qu’une spirale de violence et de destruction. | |
Loki-samale 11.10.2013 | Pour le côté racisme endémique, j'ai de la chance, les joueurs le perçoivent très bien et ne s'aventurent pas n'importe où en faisant n'importe quoi. Par exemple, lors de l'arrivée de la police, ils s'assurent de bien faire en sorte qu'il reste à leurs côtés pour être sûr de ne pas être pris pour un suspect d'office :) "Mais pourquoi a-t-il commencé par le Kenya ??" | |
Yorickle 11.10.2013 | Tant que les personnages sont aux USA (et dans une moindre mesure en Angleterre), le PJ noir subit une sévère couche de racisme ou de condescendance insultante. Lorsqu'il parvient en Afrique se sont ses comparses qui vivent la même situation dès qu'ils ont affaire aux autochtones (qui les prennent en plus pour des gros pigeons) alors que lui en revanche ne subit plus d'inconvénient. C'est une bonne occasion d'inverser les rôles et de consoler le joueur. Pour les autres lieux, en Egypte le personnage devrait trouver la même forme de rejet de la part des colons et des rapports plus sains avec les égyptiens. En Chine (voir en Austalie soyons fous) le perso devrait être regardé comme une sorte de curiosité, suscitant un attroupement de curieux dès qu'il se promène. En revanche les rapports sociaux peuvent y être compliqués. Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien. | |
Dweller on th.le 12.10.2013 | (Dweller on the Threshold)Oui, c'est bien de cet effet miroir que je parlais plus haut. En revanche, le personnage noir ne sera guère consideré comme exotique en Australie, pays gangréné par un racisme endémique, notamment envers les Aborigènes, leurs "noirs à eux"... Le blog des Masques: www.howlingtwenties.wordpress.com | |
Yorickle 12.10.2013 | Bon pour les autres Ausraliens, comme tu le dis ses rapport seront aussi teinté de racisme. Bref, il faut faire sentir ou joueur la difficulté de la vie d'un noir sans tomber dans l'excès ou rendre la chose injouable... Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien. | |
Dweller on th.le 12.10.2013 | (Dweller on the Threshold)Oui, bien sûr, les aborigènes ne le considéreront pas comme un des leurs, mais peut être avec moins de mefiance que les Blancs. Pas injouable, bien sûr, mais les indéniables avantages qui seront retirés dans le chapitre africain ou newyorkais devront être "payés" ailleurs... Imaginez, comme disait Sammy Davis Jr, si il était petit, juif et borgne de surcroit ^_^ Le blog des Masques: www.howlingtwenties.wordpress.com | |