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Mon Dieu, ils ont tué Johnny !... | ||
Desparitele 31.10.2014 | Vous trouverez la discussion de référence à cette adresse . Lorsque je rencontre des gens qui font la mou lorsqu'on évoque la question de la mort des PJ à Cthulhu, j'ai souvent une impression qui me revient. Celle que : - pour certain, la mort d'un PJ traduit toujours un peu une acceptation ou un choix de la part du MJ. - pour d'autres, la mort d'un PJ peut parfois complètement échapper aux prévisions du MJ (hasard des dés, cohérence de l'histoire qui prédomine sur les désidérata des joueurs). Les premiers semblent nourrir des scrupules et une forme de responsabilité dans la mort des PJ de leurs joueurs. Et par conséquent font souvent des acrobaties pour qu'elle n'arrive pas. Les seconds semblent plus à l'aise avec la potentialité de la mort des PJ. Pas vraiment de la légèreté, mais plutôt un sens des priorités différents, un peu comme si la mort des PJ à l'ADC n'était qu'une couleur, un outil et non un évènement à dimension majeure (comme le serait la mort d'un perso d'AD&D de 15 ans). Qu'en pensez vous ? | |
La flambergele 31.10.2014 | Sant Mikael get e valanseu a bouez ar gwir hag ar gaou | |
Kreumle 31.10.2014 | On a eu un seul PJ mort dans la campagne des Masques que je mène, en Egypte (on est à deux ou trois séances du final). Et c'était un choix arbitraire de ma part qui s'est produit hors-jeu, alors que le PJ en question était salement blessé et à l'hôpital. Sinon, on a frôlé plusieurs décès, notamment lors des toutes dernières sessions, ça s'est joué sur des jets de dés que j'ai fait faire aux joueurs (et ils avaient bien conscience des risques je pense). Ce sont des situations que j'ai amenées (subtilement j'espère) en jouant sur la fragilité mentale des PJ. En conclusion, je suis assez prudent sur la mort des PJ pour les raisons suivantes : - un PJ amoureusement intégré à l'histoire qui meurt, c'est dur à remplacer, donc il faut que ça mort vaille le coup autant que possible... (et comme je prends toujours soin à amoureusement intégrer les PJ à l'histoire...) - j'ai, par le passé, été beaucoup plus direct et ça a conduit à pas mal d'échecs (ressentis de la part des joueurs, difficulté à intégrer le nouveau PJ). Chien échaudé, etc... - je reste convaincu qu'il y a pire que la mort pour un PJ (comme par exemple survivre, puis devenir fou et finir par tuer son pote, ce qui a faillit arriver dans ma campagne, donc). | |
Olivier111le 31.10.2014 | Mais ce qui compte, c'est leur amusement. S'il n'y a pas d'adversité, l'aventure est moins 'dense', moins prenante, donc moins amusante à jouer. A cthulhu, je suis un peu plus cruel qu'à l’ordinaire, car cela est cohérent avec l'ambiance du jeu. En général, je laisse une chance à mes joueurs d'éviter le danger, ou de le gérer avec intelligence. S'ils ne la prennent pas... je laisse le destin décider, en évitant de massacrer mon équipe pour rien. Si un Pj meurt (à part s'il s'agit d'un boulet dont je me suis débarrassé pour le bien de la partie) j'utilise ce triste événement comme élément scénaristique ou élément de motivation pour le reste des joueurs. J'utilise son souvenir, je fais des flashback, bref je ne le gomme pas de la partie mais je tente de faire de la mort une chose qui 'booste' le plaisir de jeu. | |
Olivier111le 31.10.2014 | Mais ce qui compte, c'est leur amusement. S'il n'y a pas d'adversité, l'aventure est moins 'dense', moins prenante, donc moins amusante à jouer. A cthulhu, je suis un peu plus cruel qu'à l’ordinaire, car cela est cohérent avec l'ambiance du jeu. En général, je laisse une chance à mes joueurs d'éviter le danger, ou de le gérer avec intelligence. S'ils ne la prennent pas... je laisse le destin décider, en évitant de massacrer mon équipe pour rien. Si un Pj meurt (à part s'il s'agit d'un boulet dont je me suis débarrassé pour le bien de la partie) j'utilise ce triste événement comme élément scénaristique ou élément de motivation pour le reste des joueurs. J'utilise son souvenir, je fais des flashback, bref je ne le gomme pas de la partie mais je tente de faire de la mort une chose qui 'booste' le plaisir de jeu. | |
Cidroleheinle 01.11.2014 | J'essaie plus de tendre vers un système de perte de SAN que de mort de perso. J'ai trois n'yeux | |
Desparitele 03.11.2014 | Je tiens juste à réagir sur un point de Kreum lorsqu'il écrit : "je reste convaincu qu'il y a pire que la mort pour un PJ" Je ne suis pas certain qu'il faille voir les choses sous cet angle. L'idée n'est pas d'infliger des sévices aux joueurs et de déterminer ce qui marche le mieux pour leur en faire baver. Il ne s'agit pas de déterminer ce qui est pire pour le joueur, ce qui l'embête le plus, mais d'avantage ce qui donne du corps, de la vraisemblance et de la crédibilité à un récit. Et si ce récit parle d'horreur, en quoi peut aboutir cette horreur de manière concrète (mort/folie/voyage à durée indéterminée dans le temps et l'espace). Si je regarde un film avec la certitude qu'un personnage attachant sera épargné, je ressens un autre genre d'expérience que le film où tout est possible (y compris la mort du personnage principal au milieu du film). L'expérience me semble plus marquante et inconfortable (et donc authentiquement plus angoissante) dans le second cas. Regardez le film "the Homesman" à titre d'illustration (ce n'est pas un film d'horreur) (et si vous savez comment je peux me procurer sa B.O. je vous ferai un e-bisou public) | |
Kreumle 03.11.2014 | Desparite a dit...Je tiens juste à réagir sur un point de Kreum lorsqu'il écrit : Je suis assez d'accord."je reste convaincu qu'il y a pire que la mort pour un PJ" Je ne suis pas certain qu'il faille voir les choses sous cet angle. L'idée n'est pas d'infliger des sévices aux joueurs et de déterminer ce qui marche le mieux pour leur en faire baver. Il ne s'agit pas de déterminer ce qui est pire pour le joueur, ce qui l'embête le plus, mais d'avantage ce qui donne du corps, de la vraisemblance et de la crédibilité à un récit. J'ai évoqué ce point parce que, très souvent, quand un PJ ressort vivant de quelque chose qui aurait du le tuer, on peut penser que c'est par sympathie pour le joueur. Sur une campagne, je recherche surtout l'intérêt du récit dans sa longueur. J'aime qu'il y ait des hauts et des bas (comme dans les séries tv par exemple). Si un PJ meurt au mauvais moment, ça peut casser une montée, alors qu'un PJ qui survit avec une séquelle inconnue ou une menace latente est plus intéressante. L'aspect "vraisemblable" est important aussi, je suis assez terre à terre, mais bon à l'AdC tout n'est pas vraisemblable... | |
Aziraphalele 03.11.2014 | Cidrolehein a dit... In nomine Satanis ?? A vrai dire, l'Appel est peut être le seul jeu où les pj meurent aussi injustement. Cthulhu noster qui es in maaribus | |
Shubbyle 03.11.2014 | "Nous verrons plus tard." | |
Cidroleheinle 06.11.2014 | J'ai trois n'yeux | |
Aziraphalele 06.11.2014 | Par exemple, je sais qu'à INS on meurt très souvent (et souvent injustement), je sais qu'à AD&D, je mourrai après un long et âpre combat (et pourtant le MJ est le même). à Bloodlust, je sais que mon porteur est un kleenex jetable … et qu'enchaîner une poignée de scénarios est pour lui une "vie bien remplie". Par contre mon arme-dieu, elle, est immortelle (et je la joue depuis 20 ans irl) à ma table, pour Cthulhu, on a eu des périodes différentes, avec des PJ qui duraient (en mode Pulp Indiana Jones) ou pas. Actuellement, mes joueurs (au fond de leur petit cœur) savent que mon but est de "construire" autour de leurs persos… mais que nous ne sommes pas non plus dans du "pur pulp" où le héros s'en sort toujours, et que l'ensemble est plutôt sombre et que la mort rôde. ça leur va bien, ça me va bien … jusqu'à ce que cela nous lasse ! Cthulhu noster qui es in maaribus | |
Desparitele 07.11.2014 | Aziraphale a dit... Oui, ça me semble très juste, fonction du genre de jeu et surtout de la personnalité du MJ.Je pense surtout que cette histoire de "tuer ou pas" est un accord tacite avec ses joueurs. | |