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L'avenir du jeu de role | ||
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Desparitele 18.10.2013 | - Une tendance personnelle a envie de jouer et faire jouer à des jdr. Comme un planeur, elle décrit de longue circonvolutions autour des gammes officielles et amateurs à la recherche du jdr le plus susceptible de coller à ses envie de jeu du moment. Une fois trouvé, elle procède aux achats chirurgicaux pour son projet de jeu après avoir englouti une dizaine de critiques et de test/sites web dédiés. Ce type d'appropriation répond chez moi à un réel besoin de jeu préexistant. - Une autre tendance personnelle a envie de se nourrir d'inspirations nouvelles, de rassasier des curiosités intellectuelles, de récompenser des auteurs talentueux ou de s'approprier un produit en rapport avec une fiction particulièrement appréciée - sorte de collectionnite. Or une rapide introspection valide bien que cette partie de moi n'envisage pas sérieusement de jouer régulièrement ou assez ponctuellement pour que l'achat/appropriation soit nécessaire. Dans les faits ça se vérifie, j'ai pas mal de jdr/suppléments auxquels je n'ai jamais joué/fait jouer ou au mieux fait joué annecdotiquement. Ce type d'appropriation est compulsive (la seule existence du produit déclenche l'achat, indépendamment de besoin de jeu) La première partie est joueuse de jdr, la seconde est tantôt curieuse, fanboy, simple lectrice, collectionneuse, mécène mais pas joueuse. Le paradoxe, c'est que les professionnels du jdr prétendent oeuvrer à la conservation de la tradition de JEU alors qu'ils se démènent et s'agitent régulièrement pour parer leurs oeuvres d'attraits qui séduisent notre tendance "non joueuse" (livres cartonnés, papier glacé, couleur, superbes illustrations, goodies sans intérêt pour le jeu, N° de série, séries limitées, dédicaces, marketing racoleur, cellophane interdisant l'ouverture, rang de crowdfounding, buzz et hypercommunication). S'il s'agit de faire jouer et de perpétuer le jeu, pourquoi ces mêmes pro ne s'impliquent-ils pas tous activement dans des activités promotionnelles d'initiation ? Des activités qui permettent une croissance naturelle du marché (en formant de nouveaux joueurs). Mon petit doigt me dis qu'il ne faut pas forcément rechercher du côté du temps ou de la difficulté, mais plutôt du côté de la rentabilité rapide et personnelle de la démarche. Former de nouveaux joueurs, cela bénéficie à l'ensemble de la communauté, sur le long terme mais ça ne permet pas de toucher son petit billet en fin de partie d'initiation (quoique, en vendant son livre dans l'euphorie du moment ?). Lorsqu'on est pro, c'est tout simplement suicidaire (vu la taille du marché) de s'impliquer fortement dans les démarches qui assurent une recrudescence de la communauté rôliste, c'est de l'énergie et du temps dépensé à ne pas gagner de quoi bouffer en fin de mois. Les passionnés bénévoles sont bien les mieux placés pour la consolidation structurelle du jeu de rôle. | |
Desparitele 18.10.2013 | Or on se rend bien compte que les jdr demandent très peu d'investissement pour être fonctionnels, du coup la "sélection naturelle" des professionnels du jdr gardera les meilleurs vendeurs, les meilleurs communicants, et les plus charismatiques et/ou visibles. Le talent du concept, la proposition de jeu puissante étant pour le coup relayé en seconde position. Je le répète avec force tranquillité, ce n'est pas de cet avenir que j'ai envie pour le jdr et je n'ai jamais attendu, tout comme la majorité visible des intervenants de ce forum que les pro/rémunérés viennent me donner la main pour me dire comment m'impliquer humblement dans l'avenir que je souhaitais à ce loisir. | |
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