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Cinq ans après le massacre de Crystal Lake, une nouvelle colonie de vacances va être ouverte au bord du lac. De nouveaux moniteurs s'y rendent pour recevoir une formation complémentaire. On les avertit qu'il ne faut surtout pas rôder dans les environs de l'ancien camp...



Sous le titre français Le tueur du vendredi se cache en fait le second volet de la série des films Vendredi 13. Après le succès retentissant de Vendredi 13 (1980) premier du nom, par Sean S. Cunningham, on décida rapidement d'en faire une suite. Cette fois, c'est Steve Miner, collaborateur de Cunnigham sur certains de ses projets précédents (La dernière maison sur la gauche (1972)...), qui se charge de la réalisation. Contrairement au premier volet de la série, cette production bénéficie du soutien d'une grosse major (la Paramount, sans doute vexée de voir la Universal lancée un Halloween II (1981)). Steve Miner connaîtra une carrière assez correcte dans le domaine des petites productions d'épouvante américaines (le troisième Vendredi 13 : Meurtres en 3 dimensions (1982), House (1986), Halloween, 20 ans après, il revient (1998), Lake Placid (1999)... ainsi que quelques comédies dramatiques, comme Forever young (1992) avec Mel Gibson). Les comédiens principaux de Le tueur de Vendredi ont changé (il faut dire qu'il y avait bien peu de survivants à la fin de Vendredi 13...), mais on retrouve pour de courtes apparitions Betsy Palmer et Adrienne King.
Vendredi 13 se terminait sur la mort brutale et irrémédiable du tueur (qui n'était pas encore Jason Voorhes, enfant trisomique censé être décédé des années avant l'action du film). Pour cette suite, un argument un peu tarabiscoté a du être inventé : en fait, Jason n'est pas mort noyé dans le lac. Il a survécu et a grandi seul, caché dans la forêt jusqu'à aujourd'hui. Suite à un traumatisme tout récent, il se met, dans ce second épisode, à massacrer à tour de bras ceux qui ont le malheur de profaner la quiétude de Crystal Lake. La situation est très similaire à Halloween (1978) de John Carpenter: l'identité du tueur est révélée très tôt, mais celui-ci sait entourer ses apparitions d'un aura de mystère en se masquant le visage (peu inspiré, Jason se couvre ici la tête d'un pauvre sac de toile percé au niveau de son seul œil valide, ce qui lui donne un petit air d'Elephant man (1980)). Un tueur avec un look fort semblable sévissait dans le thriller The town that dreaded the sun (1976), un film de Charles B. Pierce, inédit en France. Autre similitude avec le classique de Carpenter, Jason est un enfant traumatisé devenu adulte, une machine à tuer assez demeurée et incapable de parler. Toutefois, en fin de métrage, on nous révèle que ses relations très spéciales avec sa mère le rapproche de Norman Bates dans Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock. Puisqu'on en est au chapitre des rapprochements cinématographiques, un des meurtres de Le tueur du vendredi (un couple en plein acte sexuel se fait transpercer de part en part par un harpon) reprend très fidèlement une des scènes les plus célèbres de La baie sanglante (1971) de Mario Bava, oeuvre ayant déjà beaucoup influencé Vendredi 13.

Par rapport au premier volet de la série, une agréable impression de progrès, notamment technique, se fait sentir. En effet, les fameux plans de caméras subjectives et les travellings poursuivant les personnages d'une manière inquiétante (en principe...) sont désormais filmés avec une steadycam, ce qui les rend bien plus fluides et efficaces. En plus, Miner est doué d'un certain sens du montage: il parvient ainsi à donner un peu de rythme et de suspens aux séquences de meurtres. La qualité de la photographie a aussi fait un net progrès: ainsi, les scènes nocturnes sont beaucoup plus faciles à comprendre. Même le récit (dans sa seconde partie) parvient à devenir un peu accrocheur.

Toutefois, si quelque chose n'a pas changé sur les rives de Crystal Lake, ce sont bien les personnages. Les jeunes moniteurs, toujours aussi décervelées et inintéressants, restent ridicules, assommants et peu attachants. Il faut dès lors beaucoup de bonne volonté pour ne pas bailler devant leurs coucheries mollassonnes et leurs blagues particulièrement lamentables. Comme son prédécesseur, Le tueur du vendredi souffre de défauts trop importants dans la construction de ses personnages et de son scénario.

Pourtant, on s'ennuie relativement peu à la vision de ce film qui pourra, à la limite, satisfaire les amateurs de slasher un peu nerveux.

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